L’année a été marquée par la Conférence nationale sur les droits de la personne qui a réuni 500 militants syndicaux et sociaux à Winnipeg en février. La capacité des membres de provoquer le changement et d’accroître le pouvoir des travailleurs par la promotion de l’égalité au sein du SCFP, dans les milieux de travail et dans les communautés, a été au coeur des débats.
Les participants ont pris connaissance du projet sur l’histoire de l’égalité au SCFP et ont pu l’enrichir en racontant leurs propres anecdotes. La chronologie numérique compilée dans le cadre du projet contient plus de 200 jalons de la bataille pour l’égalité posés depuis la création du SCFP en 1963. La chronologie a été officiellement lancée lors du congrès national. Les délégués ont pu la consulter au Village du congrès et prendre la pose comme combattant de l’égalité au fort populaire kiosque photos.
Nous avons poursuivi le travail dans le dossier du VIH-sida en nous appuyant sur la nouvelle politique du SCFP en la matière. De nouvelles ressources pour les membres ont été développées : un livret et une fiche d’information en santé-sécurité, une affiche, ainsi qu’un aide-mémoire pour la négociation.
Nous avons maintenu notre soutien aux organisations autochtones comme l’Association des femmes autochtones du Canada et les Familles des Soeurs par l’esprit. En décembre, nous avons salué la création de la Commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. C’était temps.
Le SCFP a poursuivi son travail de solidarité dans le dossier de l’eau dans les communautés autochtones. Le SCFP-Manitoba a appuyé le financement de la « Route de la liberté » réclamé par la Première Nation de Shoal Lake privée d’eau potable depuis 20 ans. Winnipeg puise déjà son eau sur le territoire autochtone. La route assurera également l’accès à l’eau potable et aux services aux résidents de la communauté autochtone. Le financement du projet a été confirmé par les trois niveaux de gouvernement fin décembre.
Nous pouvons provoquer le changement et accroître le pouvoir des travailleurs en faisant la promotion de l’égalité.
Dans le même esprit de solidarité, le SCFP a assisté aux cérémonies de clôture de la Commission de vérité et de réconciliation en juin et au dépôt de son rapport final en décembre. Au congrès national, le président de la commission, Murray Sinclair, a livré un discours émouvant sur les terribles séquelles qu’ont eues les pensionnats canadiens sur les survivants, leurs proches, les peuples autochtones et le Canada tout entier. Notre syndicat s’affaire à répondre aux appels à l’action de la commission, entre autres en enseignant à nos membres l’histoire et l’héritage des pensionnats.
Dans le dossier de la violence faite aux femmes, nous avons produit un guide de négociation sur la violence conjugale et ses impacts en milieu de travail. Ce guide met à profit les recherches réalisées par l’Université Western en Ontario et le Congrès du travail du Canada. Le SCFP a fourni son appui au projet. Ces recherches ont aussi inspiré le gouvernement manitobain qui s’est engagé à accorder un congé payé aux travailleurs victimes de violence familiale.
Le SCFP a ajouté de nouvelles ressources pour la négociation de l’égalité à son éventail : un guide sur le harcèlement au travail, de l’information sur les droits des LGBTTI et l’obligation d’accommodement, ainsi qu’un aide-mémoire et un exemple de clause sur la discrimination.
Le SCFP a soutenu les activités canadiennes entourant la Marche mondiale des femmes du 17 octobre. Le point culminant de la mobilisation a été la grande marche tenue à Trois-Rivières. La fin de l’austérité et la tenue d’une enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées figuraient au nombre des revendications. Le Comité national des femmes a recueilli des signatures sur des morceaux de tissu en guise de solidarité avec les féministes québécoises ouvrant la marche.
En 2015, le SCFP a milité pour la justice et l’égalité :
- en dénonçant le profilage racial.
- en appuyant la Coalition pour les droits des travailleurs migrants, une première organisation du genre au pays, et une dizaine d’autres organismes communautaires.
- en aidant les délégations des Algonquins du lac Barrière et de l’Association des femmes autochtones du Canada à assister aux assemblées de l’ONU.
Enfin, le SCFP est fier que le Prix Carol-McGregor 2015 décerné par le Congrès du travail du Canada (CTC) ait été remis à Ann Ramsay de la section locale 1770 pour sa défense des droits des personnes ayant un handicap. Ann Ramsay est membre du Comité sur l’égalité du SCFP de l’Île-du-Prince-Édouard, du Comité national des personnes ayant un handicap du SCFP et du Groupe de travail sur les droits des handicapés du CTC. Au dernier congrès national, le SCFP lui a décerné son Prix national pour le militantisme en faveur des droits des personnes ayant un handicap.