Parallèlement, les gouvernements fédéral et provinciaux dressent un portrait de leurs finances plus sombre qu’il ne l’est en réalité. Ils prétendent qu’ils doivent réduire leurs dépenses et mettre en œuvre des mesures d’austérité pour alléger leur dette. Or, les compressions dans le secteur public et dans les services publics réduisent les revenus et augmentent le coût de la vie des travailleurs, en plus d’aggraver l’endettement des familles. Et lorsque les familles réduisent leurs dépenses, cela ralentit l’économie et aggrave d’autant la situation financière du gouvernement.
Quelle est donc la solution à ce dilemme de la dette?
Il est important de comprendre que les dettes d’une personne sont aussi les actifs financiers d’une autre personne. Les dettes financières et les actifs financiers dans tous les secteurs de l’économie nationale s’équilibrent au total.
Depuis la fin des années 1990, les faibles augmentations salariales et le coût croissant des maisons ont accru le niveau d’endettement des familles. En même temps, le secteur des entreprises a engrangé des surplus encore plus important en raison de bénéfices élevés, de taux d’imposition plus faibles et des maigres augmentations salariales versées à leurs employés. Après 2007, les gouvernements ont enregistré des déficits en raison de la récession. Actuellement, le ratio de la dette par rapport au produit intérieur brut diminue de nouveau, alors que le ratio d’endettement des ménages continue de s’accroître. Ce dernier aspect constitue la véritable crise de la dette.
La solution est simple : il faut rééquilibrer le bilan financier du pays. Comme les compagnies n’investissent pas leurs profits dans l’économie pour créer des emplois et augmenter les revenus, nos gouvernements doivent augmenter l’impôt sur le revenu des entreprises et utiliser les recettes générées pour améliorer les services publics et réduire les pressions sur les familles.