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TORONTO, Ont. – Le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario-SCFP (CSHO) a exhorté, aujourd’hui, la ministre de la Santé à suivre l’exemple des Pays-Bas et de réduire de manière significative le nombre de décès évitables dans les hôpitaux de la province.

Le gouvernement néerlandais s’est fixé pour objectif de réduire de 50 pour cent d’ici cinq ans les torts causés par les soins de santé, comme les infections contractées à l’hôpital (infections nosocomiales). Selon le British Medical Journal, les Pays-Bas atteindront cet objectif.

« La ministre de la Santé doit prioriser sérieusement la sécurité des patients et la réduction des décès évitables, soutient le président du CSHO, Michael Hurley. Comparons : les Néerlandais sont déterminés à réduire le taux de mortalité dû aux événements indésirables dans le réseau de la santé à 1 000 décès par année pour une population de 17 millions d’habitants. En Ontario, où la population est de 13,5 millions d’habitants, on dénombre environ 5 000 patients par année qui meurent d’infections nosocomiales, d’erreurs de médication ou d’autres erreurs médicales à l’hôpital. »

Le fait de réduire les taux d’infections et d’incidents liés à l’erreur médicale permet de sauver des vies et d’économiser de l’argent, souligne M. Hurley. Les patients qui contractent une infection passent de 15 à 21 jours à l’hôpital. Pendant ce temps, d’autres personnes attendent d’être admises, en raison de la pénurie de lits.

Selon M. Hurley, l’approche ontarienne « est à l’opposé du plan néerlandais ». L’Ontario affiche un taux d’occupation des lits d’hôpitaux de 98 pour cent et sa principale stratégie de prévention des infections nosocomiales consiste à se laver les mains. Aux Pays-Bas, le taux d’occupation est d’environ 65 pour cent.

En matière de sécurité des patients à l’hôpital, les données pointent, entre autres mesures, vers : la diminution du taux d’occupation des lits; l’accroissement des mesures anti-infection et du personnel infirmier; la réduction des quarts de travail des médecins; le dépistage et le traitement sur place des patients en soins de longue durée souffrant de maladies infectieuses comme le SARM; et la baisse de la prescription d’antibiotiques.

« Il est temps que l’Ontario s’attaque sérieusement à la première cause de décès chez les patients », conclut M. Hurley.

 
Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), 416-884-0770.

Stella Yeadon, service des communications du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), 416-559-9300.