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« Le sous-financement provincial aux organismes de protection de l’enfance, comme la Société d’aide à l’enfance (SAE) de Huron-Perth sème la pagaille dans le secteur ontarien de la protection de l’enfance », affirme Lynn Gauthier-Baxter, présidente de la section locale 1427 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les employés de cette SAE. Selon elle, il faut voir la lente et difficile négociation de la convention collective à travers le prisme de la réduction de l’enveloppe provinciale consacrée à la protection de l’enfance.

De récents changements à la formule ontarienne de financement des services de protection de l’enfance ont entraîné une compression sévère du budget des agences à travers la province, mettant en péril leur capacité à remplir leur mandat : protéger les enfants. Ce printemps, le gouvernement provincial libéral a approuvé une nouvelle formule assortie d’une enveloppe fixe et qui ne tient pas compte des variations dans le volume des services ou du financement de redressement qui était accordé en cours d’année antérieurement. Il en résulte un manque à gagner de 50,6 millions de dollars à l’échelle provinciale, uniquement pour cette année. « Comment le gouvernement peut-il réduire le financement, ajoute Mme Gauthier-Baxter, alors qu’il n’a aucun moyen de contenir la croissance des besoins? »

Pour une agence comme la SAE de Huron-Perth, une ponction gouvernementale de 700 000 $ exclut des enfants et des familles à risque. En raison des compressions des derniers mois, une quinzaine de postes de première ligne et un poste de chercheur de parenté demeureront vacants. Le chercheur de parenté aide les travailleurs sociaux à localiser les membres des familles des pupilles de la Couronne. Des réductions additionnelles ont entraîné le gel des indemnités journalières aux familles d’accueil et le retrait de services spécialisés d’aide aux familles d’accueil et aux bénévoles. 

Le personnel s’inquiète surtout de la décision de ne pas pourvoir les postes d’intervenants en protection de l’enfance. « Cela met les services et les programmes en péril, puisque la charge de travail est redistribuée entre les autres intervenants qui sont déjà surchargés, explique Mme Gauthier-Baxter. On réduit les effectifs pour équilibrer le budget, mais, ce faisant, on menace la capacité de l’agence à remplir son mandat gouvernemental, qui est de protéger les enfants et les jeunes vulnérables. Cela risque d’avoir des conséquences désastreuses. »

« En sabrant le financement au détriment du soutien aux enfants et aux familles à risque, aux familles d’accueil et aux bénévoles, le gouvernement libéral fait fausse route », assure-t-elle. Et, pour revenir à des considérations plus locales, elle croit que la SAE de Huron-Perth fait aussi fausse route lorsqu’elle menace, en adoptant un ton acrimonieux dans les négociations, d’accroître l’instabilité ambiante : « Nous espérons que la SAE verra la nécessité d’accepter le modèle d’entente qui a permis d’assurer la stabilité de la main-d’œuvre dans les autres agences ontariennes. La direction n’a rien à gagner à faire ainsi bande à part. »

Mme Gauthier-Baxter souhaite bien faire comprendre le point de vue de sa section locale à l’agence et aux collectivités qu’elle sert : « Notre priorité est d’assurer la stabilité, alors que le secteur vit de grands changements. D’autres agences ont trouvé un modèle d’entente qui assure cette stabilité. Nous pressons donc la Société d’aide à l’enfance de Huron-Perth de collaborer avec nous et de continuer à négocier une entente qui respecte le personnel de première ligne et qui protège les services. »
  

Pour en savoir plus, contactez : 

Lynn Gauthier-Baxter
Présidente de la section locale 1427
(226) 222-1037          

Catherine Robinson
Conseillère nationale du SCFP
(226) 236-2735          

Barry Blake
Service des communications du SCFP
(613) 852-3279