Operation Friendship s’est débarrassé des soins privés il y a sept ans; AHS veut imposer leur retour.
EDMONTON – Après le revirement de cap du gouvernement albertain sur la privatisation des soins à domicile, la semaine dernière, voici que les conservateurs de Redford refusent de clarifier la situation d’une société pour aînés difficiles à loger.
Operation Friendship Seniors Society d’Edmonton sert une clientèle d’aînés toxicomanes ou autrement difficiles à loger – des gens qui seraient itinérants sans elle. Cette société exploite deux gîtes, trois immeubles d’habitations et une maison de chambres à Edmonton, soit en tout 350 unités logeant 350 personnes.
Alberta Health Services (l’agence albertaine de la santé) a avisé Operation Friendship qu’elle ne financerait plus les soins à domicile. Ceux-ci seront plutôt sous-traités à Canadian Back Institute, une compagnie à but lucratif de Toronto.
Selon la présidente du SCFP-Alberta, Marle Roberts, Operation Friendship fournit elle-même des soins à domicile depuis 2006, après avoir constaté que les fournisseurs privés étaient incapables de fournir les services spécialisés que requièrent ses résidents. Le personnel d’Operation Friendship est affilié au SCFP.
« Cet organisme loge des aînés souffrant de dépendance sévère et de problèmes de santé mentale », explique-t-elle. On ne peut pas demander à n’importe qui de s’en occuper. Ces personnes peuvent être difficiles à gérer. »
Mme Roberts affirme que l’organisme a de la difficulté à savoir quand ses services seront sous-traités à CBI, à supposer qu’ils le soient : « Il devait y avoir un entretien avec AHS vendredi, mais l’agence l’a annulé en précisant qu’il serait repris d’ici trois semaines. »
La transition devait avoir lieu le 1er juillet, mais CBI ne sera pas disponible avant le 22. Or, Operation Friendship n’a pas réussi à confirmer que le gouvernement la subventionnerait après cette semaine. L’organisme compte remettre un avis de licenciement à ses employés aujourd’hui.
Mme Roberts soutient qu’il est insensé que le gouvernement ne clarifie pas la situation plus tôt : « Le gouvernement a semé le chaos dans le secteur des soins à domicile. Il a mis sens dessus dessous un réseau qui fonctionne bien, qui loge les sans-abris. Le gouvernement joue avec la vie des gens. Il doit annuler la privatisation des soins à domicile et écouter les personnes les plus affectées par sa décision. »
Pour en savoir plus, contactez :
Lou Arab
Conseillère du SCFP en communications
780-271-2722