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Une motion proposée à la Chambre des communes par la députée libérale Carolyn Bennett demande la formation d’un comité spécial pour tenir des auditions sur les quelque 600 cas documentés de femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada. Le comité aurait un an pour présenter ses conclusions et recommandations au Parlement.  Le gouvernement conservateur a déclaré qu’il appuiera la motion.

Bien qu’il s’agisse d’un petit pas dans la bonne direction, on est encore loin d’une enquête publique nationale sur la question, comme le demandent depuis fort longtemps les groupes autochtones nationaux comme l’Association des femmes autochtones du Canada et d’autres. L’AFAC a tenu de nombreux forums et réunions avec la police pour tenter de mettre fin à cette tragédie, mais la violence continue.  Le SCFP poursuit sa collaboration avec des groupes autochtones et d’autres alliés dans ce dossier.

La motion a été présentée quelques jours après la publication d’un rapport accablant de 89 pages sur les mauvais traitements infligés aux femmes et aux filles autochtones par la GRC dans le nord de la Colombie-Britannique. Ceux qui nous emmènent : Abus policiers et lacunes dans la protection des femmes et filles autochtones dans le nord de la Colombie-Britannique, publié par Human Rights Watch, montre l’incapacité de la police à protéger les femmes et les filles autochtones contre la violence ainsi que la violence des policiers eux-mêmes à l’encontre des femmes autochtones.

Selon Human Rights Watch, ce comportement a accru la vulnérabilité des femmes autochtones face à la violence, en particulier le long d’un tronçon de 724 kilomètres de l’autoroute 16, que l’on appelle « l’autoroute des larmes » à cause du nombre élevé de femmes et de filles qui sont disparues ou qui ont été tuées dans cette région.