Le Syndicat québécois des employés de TELUS (SQET), SCFP 5044 et le Syndicat des agents de maîtrise de TELUS (SAMT), SCFP 5144, dénoncent une nouvelle offensive de TELUS, laquelle a pour but d’affaiblir davantage la représentation syndicale au sein de l’entreprise.

Depuis le début de l’année, TELUS multiplie les offres de départ dites « volontaires », ciblant exclusivement les employé(e)s syndiqué(e)s. Cette fois-ci, ce sont 12 membres du SQET, 3 membres du SAMT, ainsi que 5 membres des Métallos (TWU) qui sont visés dans le secteur Solutions d’Affaires (BCX).

Du côté de TELUS, on mentionne la transformation et l’évolution de l’entreprise comme motivation, mais aucune information n’a été communiquée concernant des abolitions de postes chez les personnes employées non syndiquées. Aucune annonce de quotas. Aucune transparence. Comme d’habitude, le processus se fait sous pression et les syndiqué(e)s n’ont que jusqu’au 22 juillet pour accepter ou refuser l’offre, avec une date de départ fixée au 22 août.

« Nous ne partageons pas la définition de TELUS du mot « évolution ». Pour nous, il ne s’agit pas d’un progrès, mais d’un désengagement envers la clientèle et d’un mépris pour les travailleurs et travailleuses qui ont bâti cette entreprise », déclare Luc Pouliot, président du SCFP–SQET 5044.

Rappelons que dans les 12 derniers mois, six vagues d’offres de départ ont été orchestrées par l’employeur résultant au départ d’environ 120 membres pour les deux syndicats. Cette façon de faire vise à fragiliser les syndicats et à diminuer leur présence dans l’entreprise.

Une analyse des rapports annuels de l’effectif de TELUS au cours des 20 dernières années révèle une tendance alarmante :

En 2005, TELUS comptait 15 516 employé(e)s syndiqué(e)s (Métallos et SCFP).

En janvier 2024, il n’en restait que 3815.

Au Québec seulement, ce sont 640 emplois syndiqués qui ont disparu.

Pendant ce temps, les emplois internationaux ont grimpé à 79 000, alors que les emplois au Canada stagnent à
28 000.

« TELUS a un mandat clair : se débarrasser des syndicats. Et pendant qu’elle sabre dans ses meilleurs joueurs, elle devient la championne canadienne des plaintes à la Commission des plaintes relatives aux services de télécom-télévision (CPRST) », ajoute Brian Leclerc, président du SCFP–SAMT 5144.

Le SCFP recommande à ses membres de refuser ces offres. Si TELUS souhaitait vraiment réduire ses effectifs, le nombre d’emplois au Canada serait également en diminution. L’entreprise doit cesser immédiatement ses pratiques abusives et respecter ses engagements envers ses travailleuses et travailleurs syndiqués et sa clientèle.