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Lue par Dave Prentice, président de l’Internationale des services publics, le 30 novembre 2012

À l’occasion du 29e congrès mondial de l’ISP, nous tenons à exprimer notre horreur devant le décès de plus de 100 travailleuses de l’usine Tazreen Fashion au Bangladesh, tuées au travail dans un terrible incendie, le 24 novembre. Nous exprimons également nos plus sincères condoléances aux familles de ces victimes.

Ces travailleuses (car c’étaient surtout des femmes) ont été brûlées à mort lorsqu’un feu a ravagé leur usine de textile pendant qu’elles étaient prises derrière des portes verrouillées.  Leur lieu de travail manquait des plus élémentaires mesures de sécurité, comme des sorties de secours, des extincteurs en état de marche et une formation en évacuation pour les travailleuses.

Si seulement il s’agissait d’un événement rare. Les problèmes chroniques de sécurité et la négligence mènent souvent à des accidents mortels dans les lieux de travail du Bangladesh et d’ailleurs dans le monde.

Les marques internationales et les géants de la vente au détail qui font de l’impartition et produisent des vêtements dans ces usines sont parmi les plus riches du monde.  Ils sont pourtant aussi parmi les plus réticents à investir dans de meilleures conditions de travail, dont l’application de règles de santé et de sécurité qui sauvent des vies.  Les lois et les pratiques anti-travailleurs empêchent également les travailleurs d’usines comme Tazreen Fashion d’adhérer à des syndicats.

Affichons notre solidarité avec ces travailleurs et demandons au gouvernement du Bangladesh de faire enquête sur ce dernier événement, d’obliger les responsables à rendre compte de leurs actes et de rendre justice à ces travailleuses.

Les lois qui protègent les travailleurs doivent être renforcées et appliquées pour éviter d’autres morts insensées.  Et les marques et les détaillants internationaux doivent indemniser adéquatement les victimes et leurs familles.

Que cette tragédie renforce notre détermination à lutter pour les travailleurs les plus précaires et les plus exploités du monde.