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Le Conseil canadien pour les partenariats public-privé se réunira à Toronto la semaine prochaine. Un récent article du National Post qualifie les préoccupations entourant les PPP « d’enjeu strictement syndical ». Voici ma réponse à cet article. Suivez-nous sur les réseaux sociaux pendant la conférence pour nous aider à contrer le spin pro-PPP. Vous trouverez l’article original (en anglais) ici.
  

Objet : L’article « Municipalities may add P3s to infrastructure-building arsenal »

Le scepticisme croissant entourant le recours aux partenariats public-privé pour les infrastructures publiques n’est pas qu’un « enjeu strictement syndical ». C’est une préoccupation partagée par de nombreux élus, fonctionnaires municipaux et citoyens. Alors qu’on découvre les dangers des PPP, de plus en plus de municipalités refusent ces contrats risqués.

Si le SCFP s’oppose aux PPP, c’est pour des raisons de dollars et de bon sens. Chaque nouveau dossier illustre à quel point les PPP peuvent entraîner des coûts à long terme plus élevés, la perte de contrôle des actifs publics et une énorme baisse de la responsabilité à l’égard du public. Les vérificateurs généraux du Québec et de l’Ontario ont fait remarquer que les PPP ne remplissent pas leurs promesses et qu’ils échouent souvent au chapitre du transfert des risques, leur première raison d’être.

Il est plutôt ironique de voir que le Conseil canadien pour les partenariats public-privé invite Dalton McGuinty à prononcer un discours à sa conférence. Le fiasco de son gouvernement dans le dossier des centrales électriques au gaz est l’exemple flagrant de ce qui ne tourne pas rond dans les PPP. L’annulation de ce « partenariat » a coûté aux Ontariens des centaines de millions de dollars en versements à sept fonds spéculatifs. Dans ce PPP, comme dans tous les PPP, le risque repose clairement sur les épaules du secteur public, ce qui dissipe le mythe de leur rentabilité.

Notre pays affiche un déficit de 123 milliards de dollars au chapitre des infrastructures municipales. Nos gouvernements doivent envisager toute une gamme d’options publiques, au lieu de chercher à tout prix à remettre nos infrastructures et nos services publics aux sociétés à but lucratif.


Salutations sincères,

Paul Moist
Président national
Syndicat canadien de la fonction publique

Twitter : @CUPENatPres