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La question des partenariats public-privé me préoccupe beaucoup personnellement, en plus de préoccuper le SCFP. Cette semaine, le maire de Winnipeg, Sam Katz, s’est rendu à Ottawa pour chanter les louanges du développement en PPP dans sa ville, qui est aussi la mienne. Dans la lettre ouverte ci-dessous, je pare les arguments pro-PPP du maire Katz.  ~ Paul Moist

On peut lire l’article original (en anglais seulement) ici : 

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Réponse à l’article « Katz pumps public-private deals »

Le maire de Winnipeg, Sam Katz, a la louange facile en matière de partenariats public-privé, mais il est moins généreux en faits concrets. Le maire Katz a défendu le dossier des PPP devant un comité parlementaire, sans présenter de preuves – « je vous les enverrai par courrier », a-t-il déclaré.

Cela n’a rien d’étonnant, puisque Winnipeg manque terriblement de transparence dans ses PPP. Les conseillers municipaux n’ont même pas accès à des rapports de synthèse complets ou à des budgets détaillés, particulièrement lorsqu’il est question de chiffrer les transferts de risques.

Le SCFP a demandé plusieurs fois au maire de publier les détails du modèle de transfert des risques de la ville vers les PPP, sans résultat. Les raisons qui justifient la ferveur de la ville envers les PPP sont interdites au public. Il semble qu’elles l’étaient aussi aux membres du comité parlementaire.

Le maire Katz applaudit les économies d’argent et de temps, ainsi que le transfert des risques qu’apportent les PPP. Or, la population de Winnipeg paie plus cher pour de mauvaises décisions prises dans le plus grand secret. La déclaration du maire voulant que les PPP permettent d’étirer les dollars consacrés aux infrastructures est pur sophisme, puisque nous finissons par payer plus cher plus tard. Le coût des PPP sur toute leur durée de vie est souvent plus élevé; de plus, ces PPP imposent aux municipalités des dettes à long terme.

Prenez le PPP du pont Charleswood. Le professeur John Loxley, ancien recteur de la faculté d’économie à l’Université de Winnipeg, a démontré que ce projet coûte beaucoup plus cher aux contribuables, à long terme. Les taux d’intérêt plus élevés et les coûts liés à la préparation et à l’évaluation des soumissions font gonfler la facture.

Un récent rapport du SCFP intitulé Poser les bonnes questions : un guide à l’intention des municipalités qui envisagent les PPP présente plusieurs enjeux des PPP. L’économiste du SCFP Toby Sanger a comparu devant le même comité parlementaire pour présenter les importants travaux de recherche du SCFP sur les PPP.

Nous sommes toujours heureux de partager nos renseignements et nos résultats de recherche avec la population et tous les paliers de gouvernement. Quand le maire Katz acceptera-t-il d’ouvrir les livres des PPP?

  

Salutations distinguées,
Paul Moist
Président national du Syndicat canadien de la fonction publique