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Cette décision survient un an après que le Canada ait bloqué, pour une énième fois, l’ajout de l’amiante chrysotile à la liste des matières dangereuses de la Convention de Rotterdam, un traité des Nations unies qui encourage le partage des responsabilités dans l’importation de matières dangereuses.

Le ministre de l’Industrie, Christian Paradis, a annoncé cette nouvelle aux journalistes en fin de journée vendredi. La mine Jeffrey d’Asbestos, au Québec, fermé en 2010, a déjà figuré parmi les plus gros exportateurs d’amiante au monde. Elle devait rouvrir avec l’aide d’un prêt du gouvernement provincial de l’ordre de 58 millions de dollars. Or, la première ministre Pauline Marois ayant annoncé qu’elle comptait faire annuler ce prêt, le gouvernement fédéral a choisi de modifier sa politique.

Le SCFP s’oppose depuis longtemps à la vente et à l’exportation de matières mortelles. L’an dernier, il avait soutenu CanadaCausesCancer.com, une campagne de sensibilisation populaire sur ce sujet.

Le président national du SCFP, Paul Moist, s’est dit heureux de la volte-face du fédéral :

« Mieux vaut tard que jamais! Nous sommes heureux de constater que le gouvernement Harper a enfin pris la bonne décision, a-t-il dit. Simultanément, je ne peux qu’acquiescer au commentaire du député néo-démocrate Pat Martin : le gouvernement a été trop long à en arriver là et à accepter ses responsabilités dans l’exportation de matières mortelles. »

M. Martin est le député de l’opposition ayant le plus vertement critiqué l’appui du gouvernement à l’industrie de l’amiante. Vendredi, il s’est dit choqué qu’il ait fallu si longtemps au gouvernement pour voir la lumière : « La position canadienne sur l’amiante est moralement et éthiquement répréhensible depuis près d’un siècle », a-t-il déclaré au Toronto Star.

La communauté internationale aura à nouveau l’occasion d’ajouter l’amiante chrysotile à la Convention de Rotterdam en juillet 2013, lors de la sixième Confèrence des parties (COP6).