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Le gouvernement provincial doit agir immédiatement après la mort tragique d’un patient à St-Joseph; le personnel de première ligne réclame une enquête du coroner. 

HAMILTON, ONT. – Le personnel de première ligne du Centre de soins de santé St-Joseph (où un patient sous évaluation judiciaire a été battu à mort par un autre patient) affirme avoir averti l’hôpital que la surpopulation et le manque de personnel mettaient en danger la vie des patients et des employés, après qu’une infirmière auxiliaire autorisée ait été défigurée en 2010.

« On aurait pu éviter cette mort tragique, a lancé Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), la division hospitalière du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Nous demandons au gouvernement provincial d’agir tout de suite et d’ajouter des lits pour réduire l’entassement dans cette unité. Nous réclamons aussi plus d’employés afin que l’environnement hospitalier soit sûr pour les patients et le personnel. »

La semaine dernière, lors du congrès annuel du SCFP-Ontario à Windsor, plus de 1 100 congressistes ont adopté à l’unanimité une résolution d’urgence réclamant une enquête du coroner sur la mort d’un patient à St-Joseph. Afin de presser la province d’agir, une manifestation communautaire se tiendra à Hamilton le 7 juin.

Selon M. Hurley, l’Ontario investit dans ses hôpitaux 330 $ de moins par personne que les autres provinces canadiennes. La province a fermé plus de 18 000 lits en un peu plus de dix ans, ce qui explique que le taux d’occupation des lits est de 98 pour cent.

Vingt-six patients se trouvaient entassés dans une unité à sécurité moyenne de 20 lits, lorsqu’une violente bagarre a éclaté entre deux patients. Les récentes compressions budgétaires à l’hôpital ont entraîné la mise à pied d’infirmiers, ce qui laisse souvent l’unité à court de personnel.

« C’est dommage, mais cette mort brutale est directement liée à la surpopulation, au manque de personnel et au manque de sécurité, a expliqué M. Hurley. Nous réclamons que le coroner fasse enquête et formule des recommandations pour assurer la sécurité des patients et du personnel. » Il réclame aussi un accroissement immédiat de la dotation en personnel et en lits à St-Joseph.

La chose est bien documentée : les incidents critiques comme celui de St-Joseph sont plus susceptibles de se produire dans un établissement manquant d’effectifs. En 2006, dans une enquête sur la mort de résidents du centre de soins de longue durée Casa Verde, le coroner avait recommandé, pour éviter les incidents violents, qu’on augmente le nombre d’employés dans les établissements spécialisés et les unités qui soignent des personnes démentes, agressives et ayant une déficience cognitive.

« L’hôpital est responsable d’évaluer le risque, y compris le risque associé au travail dans des unités en manque de personnel et affichant un taux d’occupation de 130 pour cent, a souligné Domenic DiPasquale, président du SCFP 786. Il y a un coût humain énorme à traumatiser des employés qui doivent souvent mettre leur propre sécurité en jeu afin d’assurer celle d’un patient. L’hôpital et le gouvernement provincial devraient faire passer la sécurité des patients et du personnel avant les compressions budgétaires. » M. DiPasquale a présenté à la famille du patient tué les condoléances des membres du SCFP 786.

  

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP), (416) 884-0770

Domenic DiPasquale, président du SCFP 786, (905) 524-0459

Stella Yeadon, communications du SCFP, (416) 559-9300