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Brandie Pritchard travaille depuis 2008 avec l’Unité Path de l’accès au logement d’Ontario au travail. Avant, Brandie travaillait pour les services à l’enfance, d’abord aux services administratifs, puis comme coordonnatrice de la dotation en personnel pour 12 garderies régionales. 

Brandie et les autres membres de la section locale 966 du SCFP sont présentement en grève

« J’appuie cette grève parce que je crois vraiment à l’équité. Je crois qu’il faut traiter sur le même pied le personnel et la direction. Si les membres de la direction et ceux du personnel hors unité de négociation obtiennent deux pour cent, nous devrions en recevoir autant et nous devrions avoir droit au même respect. »

Brandie est aussi mère monoparentale d’un fils de 4 ½ ans, Riley. Il fréquente l’une des garderies réglementées avec permis de la région de Peel et sa place est subventionnée.

« Au moins, je peux compter sur la garderie.  Mais je pige présentement dans mes économies pour payer mon loyer, mon épicerie et tous mes autres frais, parce que nous ne recevons nos indemnités de grève qu’après dix jours passés aux piquets de grève, explique-t-elle. Je serai à l’abri pendant quelques semaines, si la grève dure, mais après, je devrai trouver du travail. Il faut prendre la situation un jour à la fois. »

« Pour nous remonter le moral aux piquets de grève, nous avons de la musique et nous nous encourageons.  On y danse beaucoup. Et les gens qui passent en auto klaxonnent pour nous, ce qui nous aide aussi à garder le moral. »

C’est un travail frustrant, à cause des longs délais d’attente, qui sont parmi les plus élevés de la  province. La gestion des attentes des clients est difficile, compte tenu des délais et de l’anxiété des clients. « Parfois, poursuit Brandie, la même personne appelle chaque semaine pour demander quand une place se libérera et il faut lui dire, encore et encore, que nous l’avertirons dès qu’il y en aura une.  Nous ne savons pas du tout quand d’autres personnes partiront et il faut beaucoup de temps pour monter dans la liste. » 

Pour les victimes de violence, qui ont la priorité pour le logement disponible, la liste d’attente est de trois ans. Les personnes âgées doivent attendre de trois à sept ans et les familles doivent compter, en moyenne, de neuf à douze ans.

Brandie explique qu’elle est heureuse quand elle peut rediriger des clients vers d’autres services et agences de la région, ou qu’elle peut permettre à des gens d’obtenir du soutien en santé mentale et à des personnes âgées d’avoir de l’aide du Centre d’accès communautaire.

« Nos emplois comportent beaucoup de stress et le nombre de nos congés de maladie a été limité.  Pendant ce temps, on nous dit que les gens de la direction et du personnel hors unité de négociation commencent avec 20 jours de congés de maladie. »

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La section locale 966 du SCFP représente environ 3 500 travailleuses et travailleurs communautaires et municipaux de 18 unités de négociation, qui sont au service d’une communauté diverse de plus d’un million de résidents de la région de Peel, en Ontario.