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Don Drummond, un banquier de Bay Street que les libéraux ontariens paient 1500 $ par jour pour sabrer dans le financement des services publics, pense que la Loi canadienne sur la santé« est complètement désuète ».  Ces paroles devraient faire réfléchir le premier ministre et lui faire douter de la confiance qu’il accorde à celui qui est censé protéger les soins de santé universels, selon Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO).

Bien que ses dernières réflexions sur les soins de santé universels aient été exprimées à l’émission The House à la CBC il y a quelques jours, Don Drummond défend clairement depuis des années la privatisation des soins de santé, les frais d’utilisation et même l’imposition d’une taxe aux plus malades de l’Ontario – en général les personnes âgées et les pauvres. En mars dernier, lorsque les libéraux ont annoncé la création de la commission d’examen des services publics que dirige M. Drummond, ils ont affirmé que « la commission ne fera pas de recommandations qui auraient pour effet d’augmenter les impôts ou de mener à la privatisation des soins de santé ou de l’éducation ».

Pourtant, dans un rapport présenté dernièrement à l’Institut C.D. Howe, Don Drummond a fait exactement cela, a souligné Michael Hurley. Il réclame notamment « une plus grande participation du secteur privé » au système de santé de l’Ontario par la mise en œuvre d’une « politique qui favorise la concurrence entre fournisseurs ». 

« Autrement dit, a expliqué Michael Hurley, permettons aux entreprises privées de tirer davantage profit du service public des soins de santé.  Et ce n’est que le premier chapitre. »  À sa présence à l’émission The House, Don Drummond a déclaré ce qui suit : « Il vient un temps où …vous devez avoir des revenus…alors il faut qu’il y ait un deuxième chapitre. »

Si les libéraux appliquent les principes de « réingénierie » proposés par M. Drummond pour les soins de santé, ce deuxième chapitre pourrait fort bien prendre la forme de frais d’utilisation, d’une participation aux coûts plus élevée pour les médicaments, même pour les personnes âgées prestataires du régime de médicaments gratuits de l’Ontario, et de « taxes sur la maladie » au moment des impôts pour les patients qui ont utilisé les soins de santé.

Don Drummond recommande toutes ces « réformes » dans son rapport à l’Institut C.D. Howe et dans ses rapports précédents à l’Association médicale canadienne et à la Banque TD.

En 2004, les libéraux ontariens ont adopté une loi appelée la Loi sur l’engagement d’assurer l’avenir de l’assurance-santé,qui réaffirme l’engagement de la « population ontarienne et de son gouvernement » à l’égard de la Loi canadienne sur la santé.  « Il faut se demander, selon Michael Hurley, si les libéraux de Dalton McGuinty sont sur le point de briser leur promesse et de cesser de défendre l’assurance-maladie, ou bien s’ils prendront leur distance par rapport à la partialité évidente de M. Drummond contre des soins de santé universels. »

« Comme citoyen privé, M. Drummond a le droit de penser que la Loi canadienne sur la santé est désuète et que la privatisation est la solution à tous les problèmes. C’est ce qui arrive lorsque vous nommez un banquier pour élaborer des politiques gouvernementales derrière des portes closes.  Mais il est maintenant payé par le gouvernement. Le premier ministre est légalement responsable de garantir des soins de santé universels et accessibles à tous les Ontariens. S’il suit les conseils de Don Drummond, le premier ministre renoncera clairement à ces responsabilités et causera un tort irréparable aux soins de santé fournis publiquement en Ontario », a averti Michael Hurley.