ABBOTSFORD, C.-B. – Alors que la Ville d’Abbotsford poursuit sa coûteuse campagne pro-PPP, de plus en plus de citoyens soulèvent des inquiétudes et des questions à propos du projet d’eau potable en PPP de Stave Lake.
C’est le point de vue de Laurie Hoekstra, 46 ans, native d’Abbotsford. Lundi dernier, elle s’est présentée, inquiète, à la réunion du conseil municipal pour dire « qu’il y a trop de questions auxquelles la municipalité n’est pas prête à répondre, ce qui ne laisse aux résidents nul autre choix que de rejeter le projet en PPP au référendum du 19 novembre. »
« La décision d’opter pour un partenariat public-privé pèse lourd, puisqu’une fois qu’elle est prise, on ne peut plus reculer, a-t-elle expliqué. S’il s’avère qu’il s’agit d’une erreur, il sera trop tard; nous serons déjà coincés avec des effets indésirables beaucoup plus importants que ceux auxquels nous nous sommes préparés. »
Mme Hoekstra a questionné le conseil à propos de la nécessité d’une nouvelle source d’eau et du fait qu’on présente aux citoyens une seule option.
Elle a aussi posé des questions sur le coût réel du PPP, en faisant référence au plan-cadre de 2010 qui fait état d’un prix de 198 millions de dollars pour un approvisionnement en eau à partir de Stave Lake. Pourtant, le prix dont on parle actuellement est de 345 millions de dollars. « D’où vient cette différence? », a-t-elle demandé, avant d’ajouter que « les subventions fédérales et le financement promis pour ce projet n’ont rien d’assuré; qu’arrivera-t-il si le financement fédéral ne se matérialise pas? »
De plus, Mme Hoekstra a souligné qu’il faudrait tenir compte d’autres PPP et de leurs résultats. Elle a dit que « le rapport 2011 du vérificateur général de la C.-B. soutient que le PPP du centre de santé ambulatoire Diamond à Vancouver a coûté 29,5 pour cent de plus aux contribuables que le montant de la première évaluation. On dit la même chose du nouvel hôpital d’Abbotsford. En raison du droit à la confidentialité des investisseurs dans les PPP, ces établissements pseudo-publics ne font preuve d’aucune transparence; le public n’a pas accès à des renseignements qui, autrement, seraient du domaine public. »
En outre, Mme Hoekstra a affirmé qu’elle craint qu’Abbotsford se retrouve partenaire d’une entreprise qui vendra l’eau au plus offrant. « Abbotsford est-elle prête à renoncer au contrôle de son eau potable? Est-elle prête à établir un tel précédent? »
« Ce projet est devenu un train fou, a-t-elle conclu. Je ne peux pas le regarder passer sans rien faire. Si vous avez Abbotsford à cœur, intéressez-vous à ce dossier et informez-vous. »
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