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Les compressions proposées pour la bibliothèque publique de Toronto (TPL) auront des conséquences négatives pour un large segment des Torontois, dont les trois quarts fréquentent régulièrement les bibliothèques, en limitant leur accès aux installations, aux services et aux connaissances de la bibliothèque, selon le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la bibliothèque publique de Toronto (Toronto Public Library Workers Union ou TPLWU), section locale 4948 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Un rapport de KPMG commandé par le maire de Toronto Rob Ford et publié le jeudi 21 juillet suggère à la Ville de fermer des succursales de la bibliothèque, de réduire les heures d’activité et de sabrer dans les programmes pour enfants et immigrants. Dans l’ensemble, les experts-conseils engagés par le maire Ford pour examiner les services de bibliothèque proposent des compressions totalisant environ 35 millions de dollars, ou 20 pour cent du budget de la TPL.

« Si l’expert-conseil de KPMG qui a proposé ces idées était chef de la direction de Tim Horton, il serait congédié pour avoir fermé des restaurants et réduit les heures, des mesures qui feraient diminuer les ventes et les profits.  Si elles sont acceptées, les mesures proposées aujourd’hui auront des répercussions négatives semblables pour la bibliothèque publique de Toronto », a déclaré Maureen O’Reilly, présidente du syndicat de 2 400 membres.

La bibliothèque publique de Toronto est parmi les meilleurs systèmes de bibliothèques au monde.  Elle fait régulièrement partie du nombre des bibliothèques les plus utilisées dans le monde en ce qui a trait à la circulation.

Outre des mesures qui étoufferont l’accès physique à la bibliothèque publique de Toronto, les experts-conseils proposent des compressions qui ciblent spécifiquement les services pour les enfants et les immigrants.

« Nous espérons que les conseillers qui voteront en faveur de l’élimination des programmes pour enfants auront le courage politique d’expliquer où est le «gras» dans ces activités. »

Quant au conseiller Doug Ford, qui se plaignait publiquement dernièrement que Toronto compte « plus de bibliothèques par personne qu’aucune autre ville du monde », il a tort – même s’il ne parlait que du Canada. Selon la TPL, Toronto compte une bibliothèque pour 28 120 citoyens, moins que Hamilton (une pour 21 629), Ottawa (27 527) et Vancouver (27 976). Aux États-Unis, tout l’État du Vermont, qui n’a qu’un quart de la population de Toronto, compte 30 bibliothèques pour 100 000 personnes, 7½ fois plus que la densité des bibliothèques de Toronto.

Selon un sondage d’opinion mené par Forum Research auprès des Torontois plus tôt ce mois-ci, les trois quarts des résidents de Toronto sont en désaccord avec l’idée de fermer des succursales de la bibliothèque pour combler le déficit de la Ville (74 pour cent), et plus de la moitié sont « fortement en désaccord » (54 pour cent). Lorsque c’est leur propre succursale qui est menacée, la proportion de ceux qui sont « fortement en désaccord » augmente aux deux tiers (64 pour cent).

Les Torontois sont non seulement contre les fermetures de succursales, mais la moitié d’entre eux s’opposent aussi à la privatisation de la prestation des services municipaux (55 pour cent), selon le sondage, et plus d’un tiers sont « fortement en désaccord » (38 pour cent). Lorsque l’on mentionne que la Bibliothèque publique de Toronto pourrait être privatisée, sept Torontois sur dix sont en désaccord (71 pour cent), dont plus de la moitié sont « fortement en désaccord » (55 pour cent). 

« Nous craignons que ces recommandations ne soient qu’un début, a ajouté Maureen O’Reilly. Si le maire Ford et ses collègues s’en mêlent, les compressions pourraient être bien pires et inclure la privatisation de la Bibliothèque publique de Toronto. Je crois qu’il est significatif que les experts-conseils de KPMG comparent systématiquement la Bibliothèque publique de Toronto à celles de villes américaines où la sous-traitance de systèmes entiers de bibliothèques est une tendance. »

« Au nom des Torontois qui adorent leur bibliothèque publique, nous demandons au conseil municipal de rejeter les recommandations de KPMG concernant la bibliothèque de Toronto et de garder la bibliothèque publique », a conclu MmeO’Reilly.


Pour en savoir plus :

Maureen O’Reilly, 647-206-7457