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Le plan Hudak de soumettre les services de soutien à l’appel d’offres détournera près de 10 pour cent des budgets de première ligne des hôpitaux vers les budgets administratifs.

« Le réseau hospitalier ontarien ne résistera pas au plan progressiste-conservateur d’imposer la procédure d’appel d’offres aux services de soutien du secteur public », a déclaré Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO).

Partout où on a rendu l’appel d’offres obligatoire, on a constaté une hausse des coûts administratifs et les hôpitaux ont dû rediriger des ressources pour nourrir une nouvelle bureaucratie chargée de superviser le processus. « Les Conservateurs ruent contre les coûts du RLISS, poursuit M. Hurley. Pourtant, forcer l’appel d’offres pour les services de soutien ferait grimper les coûts administratifs au détriment des soins de première ligne. Au Royaume-Uni, les coûts administratifs du Service national de la santé sont passés de 5 pour cent dans les années 90 à 14 pour cent aujourd’hui, en raison du processus d’appel d’offres et de la privatisation. »

L’Ontario possède déjà les hôpitaux les plus efficients, avec le nombre de lits et d’employés par habitant le plus bas au pays. L’Ontario dépense 250 $ de moins par citoyen en soins hospitaliers que toute autre province. Depuis vingt ans, on a sans cesse réduit le budget du personnel de soutien.

Le plan des Conservateurs obligerait les travailleurs du secteur public, dont le personnel de soutien des services alimentaires et de buanderie des hôpitaux (85 pour cent de femmes), à compétitionner avec des multinationales s’ils veulent conserver leur emploi. Dans la plupart des collectivités ontariennes ravagées par le libre-échange et les fermetures d’usines, l’hôpital constitue le principal employeur. « Les Conservateurs proposent de remplacer jusqu’à 50 000 emplois de soutien hospitalier à salaire modeste par des emplois beaucoup moins payants. On parle de 300 000 emplois touchés dans tout le secteur public, soit un impact économique gigantesque sur nos collectivités. Une telle proposition tient du grotesque : on pousserait un grand nombre de personnes dans la pauvreté pour enrichir des multinationales. »

Les infections hospitalières tuent 12 000 Canadiens chaque année. En Colombie-Britannique, ce taux d’infection a bondi de 40 pour cent dans la première année où la province a sous-traité l’entretien de ses hôpitaux. « Et ça ne s’est pas amélioré depuis, soutient M. Hurley. Pour économiser, les entrepreneurs ont dilué les désinfectants utilisés au point de les rendre inefficaces. Et le bas salaire offert au personnel d’entretien entraîne un taux élevé de rotation du personnel. Il s’agit d’une conséquence indélibérée de la privatisation des services de soutien en milieu hospitalier. »

Les conventions collectives signées, couvrant près de 65 000 travailleurs hospitaliers, affichent des salaires inférieurs d’un tiers aux taux prévalant dans les ententes du secteur public. « Ce ne sont pas les salaires des travailleurs des services de soutien qui font grimper les coûts du réseau de la santé, mais les parties pleinement privatisées, à but lucratif, du réseau : les profits versés aux entreprises qui exploitent les maisons de soins de longue durée et de soins à domicile, les hôpitaux en PPP (30 pour cent plus coûteux à exploiter), les médicaments et les équipements technologiques. Le plan des Conservateurs mettrait la hache dans le mauvais budget, en plus d’introduire une nouvelle bureaucratie corpulente et de nuire à des individus et des collectivités qui se battent pour survivre. »


Pour en savoir plus, veuillez contacter :

Michael Hurley        
Président du CSHO
(416) 884-0770

Stella Yeadon           
Conseillère en communication du SCFP
(416) 559-9300