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Le choix d’un ancien dirigeant de banque, Don Drummond, dont les opinions « penchent clairement en faveur d’une privatisation plus poussée des soins de santé, pour réviser les dépenses en santé est inacceptable et indique clairement la voie que compte adopter le gouvernement libéral dans ce dossier après l’élection provinciale d’octobre 2011, soutient Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), qui représente 35 000 employés des hôpitaux de la province. »

En mai 2010, alors qu’il dirigeait la Banque TD, M. Drummond a cosigné un rapport qui, non seulement prône la participation du privé à l’offre de soins de santé, mais met le gouvernement au défi « de faire plus de place au secteur privé et de capitaliser sur l’énorme potentiel économique […] »

« La prémisse de M. Drummond, soit que les dépenses en soins de santé sont insoutenables, ne tient pas la route, affirme M. Hurley. Par exemple, la hausse des coûts des hôpitaux est nulle comparativement au produit intérieur brut depuis la création de l’assurance-maladie au Canada. Ce qui est insoutenable et fait bondir les dépenses en santé, c’est la privatisation des soins, les médicaments, les technologies médicales et les soins à but lucratif. »

« Les hôpitaux construits en partenariat public-privé ou PPP – l’Ontario en construit 24 – coûtent 30 pour cent de plus à bâtir et exploiter, poursuit-il, tout en étant 30 pour cent plus petits que les hôpitaux que détient et exploite le public. Les dépassements de coûts des quatre premiers hôpitaux PPP ontariens ont totalisé 950 000 000 $ selon le vérificateur général de la province. Nous n’avons pas les moyens de payer au privé une plus grande place dans les services de santé. »

Les études démontrent que l’Ontario reçoit, pour ses services hospitaliers, 250 $ de moins par citoyen que toute autre province en raison des iniquités des transferts fédéraux. Une méta-analyse publiée dans le Canadian Medical Journal il y a plusieurs années signalait un taux de mortalité plus élevé dans les cliniques et hôpitaux à but lucratif.

« Nous avons le réseau hospitalier le plus efficace au Canada – le plus petit nombre de lits et d’employés par habitant et le plus court temps d’hospitalisation », affirme M. Hurley. Cette efficacité est menacée par la privatisation, qui sucera en profits des dollars qui devraient être investis dans les soins.

Aujourd’hui, dans une réunion d’urgence de son comité de direction tenue à Kingston, le CSHO a adopté une résolution demandant au gouvernement libéral de rescinder la nomination de M. Drummond.

M Hurley : « De timides engagements du gouvernement libéral envers des soins de santé dispensés par le public, conjugué à la nomination d’un partisan bien en vue de la privatisation des soins, c’est troublant. Le personnel hospitalier que représente le SCFP se réunira en avril pour se pencher sur une campagne musclée de résistance à la privatisation des services que nous fournissons. »


Pour en savoir plus, veuillez contacter :
Michael Hurley
Président de du CSHO/SCFP
(416) 884-0770
  

Stella Yeadon
Communications du SCFP
(416) 559-9300