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Les membres du SCFP étaient parmi une centaine de délégués de mouvements progressistes à la CDP 16 qui se sont rassemblés samedi à  Cancun pour discuter de mobilisation et d’action contre les changements climatiques. Le sommet, organisé par le Cornell Global Labor Institute, présentait des experts de renom en provenance du Canada, de l’Argentine et des États-Unis.

Claude Généreux a pris la parole à l’activité. Il a fourni aux délégués un exemple clair de collaboration en décrivant une partie du travail accompli par le SCFP dans le dossier de l’eau avec le Conseil des Canadiens. M. Généreux a aussi parlé de la volonté des travailleuses et travailleurs à contribuer à l’édification d’une société plus durable et plus favorable à la stabilité climatique.

Maude Barlow, du Conseil des Canadiens, a imploré les délégués des différents mouvements.  « Considérez que les luttes des autres sont aussi importantes que les vôtres, leur a-t-elle demandé, afin que nous puissions fusionner les enjeux de justice sociale, de syndicalisme et d’environnement dans le but de rejeter notre actuel système destructeur et de faire renaître l’importance des biens communs. »

Bill McKibbon, fondateur du mouvement 350.org, a insisté sur l’urgence de réduire radicalement les gaz à effet de serre.  Il a souligné que l’été 2010 – avec ses inondations dévastatrices au Pakistan, ses terribles vagues de chaleur en Russie et ses températures records dans de nombreuses régions du monde – n’a été qu’un avant-goût de ce qui nous attend sur notre planète avec quelques degrés de plus.  M. McKibbon, qui milite depuis longtemps pour l’environnement, a soutenu que la tradition de solidarité du mouvement syndical – travailler ensemble pour le bien commun – est un principe qui doit guider tous les groupes progressistes dans la mobilisation en faveur de l’action contre les changements climatiques.

Roger Toussaint, du Syndicat des ouvriers des transports, a demandé au mouvement syndical de relever le défi et de se doter de la vision nécessaire pour s’attaquer de plein front aux changements climatiques.

Le sommet a duré près de trois heures. Pendant que les négociations officielles de la CDP16 avancent de peine et de misère, les groupes de la société civile se rendent clairement compte qu’il faut de toute urgence faire preuve d’unité et de solidarité pour obliger les gouvernements à créer une nouvelle société fondée sur la durabilité, la justice et l’équité. L’ensemble de la délégation du SCFP a participé à cette activité exceptionnelle et les membres en sont ressortis avec l’espoir qu’une nouvelle manière de vivre et de travailler est possible.