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Le gouvernement conservateur doit cesser de se cacher derrière d’autres pour justifier son bilan désastreux sur la question des changements climatiques. C’est le message principal du plus grand syndicat au Canada, à l’occasion du début de la seconde - et déterminante - semaine de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.

« Chaque jour, on se demande derrière qui le gouvernement Harper va se cacher pour justifier son inaction », exprime Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP), présent à la Conférence sur les changements climatiques à Cancun.

« Un jour, le gouvernement Canadien nous dit qu’il attend que les États-Unis établissent des cibles avant d’aller de l’avant – tout en sachant très bien que le contexte n’y est pas favorable avec le nouveau Congrès américain. Le lendemain, le gouvernement dit attendre que la Chine et les pays en développement en fassent plus, avant de s’engager davantage. Et maintenant, M. Harper et le ministre de l’environnement John Baird se cachent derrière le Japon et la Russie dans leur opposition au renouvellement du protocole de Kyoto. Et demain, derrière qui allons-nous nous cacher? »

La position officielle du gouvernement actuel du Canada est simple : attendre et espérer que le processus soit un échec. 

Ce n’est pas ça être un leader dans le monde, de se cacher derrière les autres. Il faut cesser de justifier son inaction par l’inaction des autres. Il faut prendre nos propres responsabilités, comme un pays riche et un grand émetteur de CO2, et nous serons par la suite dans une position pour en exiger davantage des autres », a ajouté M. Généreux.

Le gouvernement Canadien dit qu’il est favorable à un « nouveau traité » qui inclurait des cibles contraignantes pour tous les pays, riches et pauvres, et que sinon il s’opposera à toute avancée. Selon le SCFP, ceci veut concrètement dire que le gouvernement conservateur se cherche une excuse pour tuer Kyoto et se dégager d’engagements que le Canada a pris précédemment.

« Ceci étant dit, nous ne devons pas perdre espoir. Le SCFP demande que le gouvernement Canadien cesse sa stratégie d’obstruction passive et montre enfin de la bonne foi. Nous devons bâtir sur Kyoto et Copenhague, établir des cibles encore plus ambitieuses, et faire les efforts nécessaires pour inclure les autres pays. Nous avons collectivement une obligation d’assurer que le processus aille de l’avant plutôt que de reculer », conclut Claude Généreux.