Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

La croissance des services de garde à l’enfance à but lucratif au Canada préoccupe beaucoup le Groupe de travail national sur la garde à l’enfance, qui s’est réuni du 22 au 24 novembre à Ottawa afin d’examiner les moyens à prendre pour améliorer les services de garde à l’enfance partout au Canada et sonner l’alarme au sujet du nombre croissant de garderies à but lucratif.

Les éducatrices de la petite enfance de tout le Canada ont averti que sans un système public national d’éducation de la petite enfance et de garde à l’enfance, nous ne pourrons pas répondre aux besoins des enfants et de leurs familles.

« Les garderies à but lucratif poussent comme des champignons, a affirmé Jamie Kass, coprésidente du Groupe de travail.  Cette tendance nous inquiète beaucoup parce que, de notre point de vue, il n’y a tout simplement pas de place pour le profit dans la garde à l’enfance. »

Aujourd’hui, au Canada, différents services de garde à l’enfance à but lucratif, sans but lucratif et publics offrent une mosaïque de services. Chaque communauté a partagé différents exemples de ce qu’il faudrait faire pour améliorer la situation et le message était clair – il nous faut un système de services financés et offerts publiquement au Canada afin d’assurer la qualité et l’accessibilité de l’éducation de la petite enfance et de la garde à l’enfance à toutes les familles canadiennes.

« Nous savons que des services de garde de qualité à coût abordable aident à atténuer la pauvreté, permettent aux parents d’entrer sur le marché du travail et donnent à nos enfants le meilleur départ possible dans la vie, a expliqué Randi Gurholt-Seary, coprésidente du Groupe de travail.  Malheureusement, trop de familles n’ont pas accès aux services de garde d’enfants.  Les listes d’attente sont longues, les frais sont trop élevés et aucun système ne garantit l’accès à des services de qualité. »

« Inutile de se tourner vers le marché pour trouver une solution – la responsabilité incombe aux gouvernements.  Il nous faut un système de services de garde à l’enfance financés et offerts publiquement dont chaque famille pourra profiter, a ajouté Jamie Kass.  Ce système assurera aussi de bons emplois correctement payés pour les éducatrices de la petite enfance et permettra de maintenir en poste ces travailleuses dans un secteur où la pénurie de CPE s’aggrave sans cesse. »

Le Groupe a donné l’exemple de l’Île-du-Prince-Édouard, qui a pris des mesures audacieuses pour accroître le caractère public de l’éducation de la petite enfance grâce au nouveau programme d’excellence préscolaire (New Preschool Excellence Initiative) et qui a promis de surveiller de près la mise en œuvre du programme afin que les besoins des enfants et des familles soient comblés. Les membres du Groupe gardent aussi l’œil sur des projets entrepris dans d’autres provinces qui ont transféré les services de garde à l’enfance à leurs ministères de l’Éducation.

Le Groupe compte collaborer avec des partenaires communautaires pour faire de l’éducation de la petite enfance et de la garde à l’enfance des enjeux prioritaires aux prochaines élections fédérales.  Les membres ont aussi discuté de dossiers importants comme les régimes de retraite pour les éducatrices en garderies, les projets entrepris dans d’autres provinces et les normes de qualité en milieu de travail.

Apprenez-en plus sur la croissance des garderies à but lucratif au Canada sur la campagne du SCFP pour des services de garde de qualité, à coût abordable et publics au Canada.