Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


Le privé comme solution aux problèmes de la santé est un mythe selon des experts

L’idée que la privatisation est une réponse adéquate aux problèmes de notre système de santé est un mythe. Plusieurs experts de la santé ont dénoncé les fausses analyses et idées préconçues qui circulent à l’effet qu’une privatisation accrue du système de santé va permettre de régler les problèmes au sein de notre système public.

Tous les indicateurs nous montrent qu’un système avec davantage de privatisation coûte en fait plus cher, pas moins, qu’un système de santé public et universel. Plus de privatisation augmente considérablement les coûts administratifs, en plus de réduire la qualité des services.

Les experts se sont également attaqués au mythe selon lequel notre système de santé est non-viable à long terme, à cause d’une explosion des coûts. Les coûts ne sont pas hors de contrôle. Les dépenses moyennes pour la santé, en pourcentage du PIB, ont été essentiellement stables pour les dernières décennies.

La seule raison pourquoi la santé  prend maintenant une part plus grande des dépenses des gouvernements provinciaux est parce que les gouvernements ont eux-mêmes réduits leur capacité fiscale et ont réduit les autres services. Tous les panélistes ont identifié certains facteurs comme mettant de la pression sur les coûts du système : les coûts des médicaments, les nouveaux équipements, et l’administration de PPP. Les salaires des employés de première ligne ont très peu augmenté comparativement.

Ces analyses ont été présentées à une conférence sur la santé organisée par le Syndicat canadien de la fonction publique. La conférence, qui a lieu à Victoria, Colombie-Britannique regroupe près de 300 travailleurs de la santé d’un peu partout au pays. En tout, le SCFP représente 180 000 travailleurs dans le domaine de la santé au Canada.

Le panel a été animé par Erica Johnson, animatrice à CBC et a été rejoint par Robert Evans, un économiste de la santé de l’Université de Colombie-Britannique; le docteur Robert Woollard, un médecin de famille, vice-président de Canadian Doctors for Medicare; Natalie Mehra, directrice de la Coalition de la santé de l’Ontario; et Damien Contandriopoulos, professeur-associé à l’Université de Montréal.