Cinq syndicalistes, membres de syndicats affiliés à l’ISP en Turquie, sont actuellement emprisonnés suite à des accusations montées de toutes pièces d’après laquelle ils « appartiendraient à des organisations terroristes ou clandestines » ou ils feraient de la propagande au nom de ces organisations.
Ce qui suit est une lettre écrite par Paul Moist, président national du SCFP, à Abdullah Gül, président de la République de Turquie, d’exprimer l’indignation que nos collègues du Syndicat de la fonction publique en matière de santé et des Services sociaux (SES) et l’Union des Tous les fonctionnaires Municipalité (Tüm Bel Sen) ont été arrêtés et emprisonnés pour activités syndicales.
Le 8 juillet 2010
Monsieur le Président,
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est vivement préoccupé par la persécution judiciaire incessante de votre gouvernement à l’endroit des syndicalistes. Le SCFP représente 600 000 travailleurs et travailleuses au Canada qui fournissent une gamme diversifiée de services publics à l’échelle régionale et municipale. Nous sommes indignés par l’arrestation et l’emprisonnement pour activités syndicales de confrères et de consœurs membres de nos syndicats affiliés, le SES (syndicat des employés des services de santé et des services sociaux) et le TÜM Bel Sen (syndicat représentant tous les fonctionnaires municipaux).
Madame Meryem Özsöğüt, membre du conseil exécutif du SES, a été arrêtée le 19 juin 2010 pour des motifs en lien avec ses activités syndicales. C’est la deuxième fois qu’on l’emprisonne sur la base d’allégations d’actions terroristes. Auparavant, elle a purgé huit mois de prison sans preuve claire de sa participation ou de son implication dans une organisation terroriste.
Nous sommes abasourdis par la condamnation de Madame Sheher Tümer, secrétaire de division du SES, ainsi que par la détention prolongée de Messieurs Metin Findik et Ferit Epözdemir et de Madame Belkiza Bestas Epözdemir, membres de Tum Bel Sen. Il a été documenté que leurs avocats n’ont pas eu accès à leurs dossiers de sorte qu’ils n’ont pas été en mesure de préparer de défense.
Ce mépris flagrant des droits de la personne et des droits syndicaux doit cesser.
Nous faisons appel à votre gouvernement pour qu’il prenne les mesures nécessaires afin d’assurer la libération immédiate de Madame Özsöğüt et celle de ses confrères et consœurs syndicalistes. Et nous demandons avec instance à la Turquie de respecter ses obligations internationales en matière de protection des droits humains et syndicaux et de défense des libertés de ses travailleuses et travailleurs.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.
Le président national,
Paul Moist
Syndicat canadien de la fonction publique
Vous pouvez contribuer à leur libération
- Envoyant une lettre de protestation au gouvernement turc sur le site web LabourStart. Entrez votre nom et votre courriel et cliquez sur le bouton ‹Envoi›.
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En savoir plus sur le sort des syndicalistes emprisonnés en Turquie sur le site de l’ISP.