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Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) veut que de nouvelles taxes soient imposées aux secteurs bancaire et financier afin d’assurer une fiscalité plus équitable et une réglementation plus stricte.

L’exécutif national du syndicat a récemment adopté une motion visant à entreprendre une campagne de lobbying en faveur des nouvelles taxes, ajoutant ainsi sa voix à celles du Fonds monétaire international (FMI), des États-Unis, de l’Union européenne et de nombreux économistes qui croient nécessaire d’imposer une taxe spéciale dans ce domaine.

« Quelques propositions de taxes bancaires et financières sont sur la table, dont une taxe sur les transactions financières, une sur les activités financières, un prélèvement bancaire et celle que l’on appelle “taxe Robin des bois” », a expliqué Paul Moist, président national du SCFP.

« L’une ou plusieurs de ces propositions assureraient une plus grande stabilité économique et créeraient des recettes très nécessaires pour les gouvernements. »

M. Moist affirme qu’une meilleure fiscalité dans les industries bancaire et financière serait plus équitable pour les milliards de contribuables qui ont financé les banques pendant la crise financière mondiale.

« Le coût net direct de l’appui des gouvernements du G20 au secteur financier s’élèvera à plus de 900 milliards de dollars, a précisé Paul Moist. Les banques et institutions financières canadiennes, extrêmement rentables, sont les plus grandes bénéficiaires des récentes baisses des impôts des sociétés. »

« De leur côté, les travailleurs doivent assumer les coûts du ralentissement par des pertes d’emplois, des compressions dans les services publics et des impôts plus régressifs. En plus d’augmenter les revenus, une taxe financière découragerait le genre de comportement spéculatif qui nous a mis dans ce pétrin au départ – et en imputerait la responsabilité aux membres sans scrupules de cette industrie qui l’ont causé. »

Selon M. Moist, le gouvernement canadien devrait cesser de consacrer tant d’efforts à faire dérailler le dialogue international sur une taxe bancaire.

« Les pays ont une chance unique de travailler ensemble à créer un système de gouvernance mondial qui protégerait les travailleurs, ici et ailleurs dans le monde, contre les répercussions d’une autre crise financière. Il est temps d’exiger de notre gouvernement qu’il joue un rôle de leadership au lieu d’entraver cet important dialogue », a conclu Paul Moist.