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FREDERICTON – Les membres de la section locale 2745 du SCFP, le personnel de soutien en éducation, entameront une grève de la faim de cinq jours à compter du lundi 24 mai afin d’attirer l’attention sur le manque de justice et de respect de l’employeur à leur égard.

« Nous avons négocié depuis plus d’un an et on tourne en rond », a déclaré la présidente de la section locale 2745, Sandy Harding.

« L’enjeu principal de cette ronde de négociations concerne les heures de travail. Nos membres travaillent en moyenne 28 heures par semaine pour 39 semaines par année. Chaque été, de même que pour les congés de Noël et de mars, nous devons faire une demande d’assurance-emploi. Notre salaire moyen annuel est de 17 000 $, ce qui est moins que le seuil national de la pauvreté », a ajouté Mme Harding.

« Le gouvernement a adopté la nouvelle Loi sur l’équité salariale, mais cette loi ne semble pas s’appliquer aux quelque 3 300 femmes qui travaillent à titre de personnel de soutien en éducation. La plupart d’entre nous n’avons qu’une très petite pension ou rien du tout et pratiquement aucun autre avantage social, et ce, même avec de nombreuses années de service. Le gouvernement a reconnu l’écart de salaire, mais il tarde à résoudre le problème. L’application d’un gel de salaire à ce groupe de travailleuses est une insulte au chapitre de l’équité », a-t-elle poursuivi.

« Pourquoi un chauffeur d’autobus a une garantie d’un minimum de 30 heures de travail par semaine, ce qui lui permet de cotiser à un régime de pension à prestations déterminées, tandis que les aides-enseignantes se voient offrir un maximum de 28 heures de travail par semaine et doivent travailler 31 heures pour cotiser à ce même régime de pension? Est-ce juste? Le respect, est-ce cela?

« Aujourd’hui, nous publions un bulletin du système d’éducation du Nouveau-Brunswick. Bref, le système d’éducation a grandement besoin d’améliorations pour travailler de façon constructive avec le personnel de soutien en éducation. Il est souvent distrait et démontre un manque de compréhension et de capacités à résoudre des problèmes quand il s’agit des enjeux importants du personnel de soutien en éducation. Un investissement de temps et de financement profiterait à tous les élèves et au personnel, en plus d’assurer la réussite du système d’éducation du Nouveau-Brunswick.

« Lundi, les membres du comité de négociation entamerons une grève de la faim de cinq jours pour insister sur la justice et le respect. Pendant la semaine, nous recueillerons des denrées non périssables pour les banques alimentaires de la province. Ceci fait partie du programme de soutien communautaire de la section locale 2745. Chaque jour, nous rencontrons des enfants qui arrivent à l’école le ventre vide. La grève de la faim n’est qu’une des mesures que nous prévoyons prendre cet été pour sensibiliser la population à nos enjeux », a ajouté Mme Harding.

« L’enjeu touche aussi les enfants, pas seulement le personnel de soutien en éducation. Certains enfants ne peuvent pas rester à l’école toute la journée, car les heures consacrées au soutien éducatif sont insuffisantes. Certains enfants auraient besoin d’aide pour de courtes périodes, de 4 à 6 semaines par exemple, et ils ne peuvent plus l’obtenir. La méthode de calcul pour le financement est basée sur le nombre total d’inscriptions et cela ne fonctionne tout simplement pas. Cette formule ne tient absolument pas compte des besoins des enfants. »

« Nous ne fermons pas la porte à la négociation. Par contre, nos membres sont prêtes à maintenir leur position afin d’obtenir la justice et le respect qu’elles méritent », a conclu Mme Harding.


La section locale 2745 du SCFP représente 3 300 membres qui travaillent dans les écoles et les bureaux de district partout dans la province.