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Hamilton, Ontario – Pendant qu’une bonne partie des Ontariens s’inquiètent, à juste titre, de l’accès aux vaccins contre la grippe H1N1, les dirigeants syndicaux du secteur hospitalier remettent en question la capacité des hôpitaux à faire face à une vague potentielle de la maladie.

« Les hôpitaux fonctionnent à 98 pour cent de leur capacité, sinon plus, et ils ont une marge de manœuvre bien mince pour s’occuper d’un surplus de patients atteints de la grippe H1N1, a déclaré aujourd’hui à Hamilton Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO). Nous ne croyons pas qu’il y ait suffisamment de lits en soins intensifs, ni de respirateurs pour soigner les gens qui en auront besoin. »

« Nous demandons au ministère de la Santé de faire connaître les taux d’occupation actuels dans nos hôpitaux et de nous dire combien il y a de lits en soins intensifs et de respirateurs, a poursuivi M. Hurley. Nous demandons également que les 600 millions de dollars prévus en Ontario pour la grippe H1N1 servent notamment à augmenter le nombre de respirateurs et de lits en soins intensifs, ainsi qu’à intensifier le nettoyage dans les hôpitaux. Les maladies comme la grippe H1N1 peuvent se répandre rapidement dans un milieu hospitalier si l’on n’accorde pas une attention méticuleuse à la prévention des infections. »

« La ministre de la Santé de l’Ontario soutient que nous vivons aujourd’hui une pandémie de grippe H1N1, a souligné Michael Hurley. Une étude de 2006 utilisée pour un protocole de triage par le ministère de la Santé de l’Ontario pendant une pandémie de grippe prévoyait que les admissions de patients souffrant d’influenza en Ontario atteindraient 1823 par jour et que les demandes en ressources de soins intensifs s’élèveraient à 171 pour cent de la capacité en lits et à 118 pour cent de la capacité en respirateurs. »

Des milliers de lits d’hôpitaux, incluant les lits en soins intensifs, ont fermé au cours des 15 dernières années en Ontario. Dans tout le Canada, c’est en Ontario que l’on compte le moins de lits par 1 000 habitants. Et plusieurs hôpitaux et salles d’urgence ont aussi fermé leurs portes.

« Les protocoles de triage mis au point en Ontario après le SRAS prévoient qu’il faudra peut-être refuser l’accès aux respirateurs à certains patients en fonction de leur probabilité de survie, si la vague de patients dépasse les ressources disponibles », a conclu M. Hurley.

Le CSHO, une division du SCFP, représente 25 000 infirmières et infirmiers et membres du personnel d’hôpitaux de tout l’Ontario.

À lire :

«Development of a Triage Protocol for Critical Care During an Influenza Pandemic» (Élaboration d’un protocole de triage pour les soins critiques pendant une pandémie d’influenza)

«Worst Case: Choosing who survives in a Flu Epidemic» (Le pire des cas : choisir qui survivra à une épidémie de grippe)

Pour en savoir plus :

  • Michael Hurley, président du CSHO 416-884-0770
  • Chris Watson, communications du SCFP 416-553-9410