Les chargés de cours de l’Université de Toronto, membres de la section locale 3902 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), unité 3, seront en position de grève légale à partir du lundi 9 novembre.
Les chargés de cours et enseignants à mi-temps, dont la plupart ont un doctorat, dispensent 30 pour cent des cours de premier cycle à l’Université de Toronto.
« Non seulement assumons-nous une large part de la charge d’enseignement à l’université, selon Leslie Jermyn, porte-parole de l’unité de négociation du syndicat, mais encore nos membres ne gagnent-ils en moyenne qu’un maigre 15 000 $ par année. »
Les questions en litige concernent les salaires, la sécurité d’emploi et le soutien aux services et aux activités de recherche.
« En ce qui concerne la sécurité d’emploi, nous voulons un meilleur système pour l’embauche des chargés de cours, afin d’éviter à nos membres d’avoir à postuler de nouveau leur emploi tous les quatre ou huit mois, de poursuivre Mme Jermyn. Il ne s’agit pas de titulariser leurs postes ni de les rendre permanents, mais plutôt de procurer un peu de sécurité aux chargés de cours plus anciens et de leur permettre de mieux planifier leur vie professionnelle et financière. »
Pour les chargés de cours, il est extrêmement important d’être reconnus. « Nous croyons que la recherche, les services et l’enseignement vont de pair : on ne peut pas être un professeur d’université efficace sans poursuivre des activités de recherche et sans s’investir dans le perfectionnement professionnel », selon Mme Jermyn.
La conférence de presse au cours de laquelle a été annoncée la date de grève soulignait également la Semaine du travail décent, qui met en relief, dans toute l’Amérique du Nord, le recours croissant aux enseignants contractuels et les inégalités qui en résultent.
Pour ce qui est des salaires, la section locale 3902 cherche à corriger les inégalités entre les chargés de cours de l’université de Toronto et leurs pairs de l’ensemble de la région du grand Toronto. Les chargés de cours de l’Université de Toronto, en plus de donner des cours de premier cycle, enseignent aux Centres d’écriture, à la Faculté de musique et occupent des emplois à temps partiel d’aides à l’éducation (assistants non étudiants à l’enseignement).