Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Services de garde publics et education prescolaire 

Au Nouveau-Brunswick, il n’y a pas de services de garde publics et les municipalités n’ont pas de rôle prévu par la loi au chapitre de la prestation, de l’administration ou du financement des services de garde. Il existe par contre un programme d›éducation préscolaire à caractère public : il s’agit de la maternelle à temps plein (4,5 heures par jour). Elle est obligatoire et accessible à tous les enfants de cinq ans. 

Qui fournit les services de garde a l’enfance? 

Les garderies à but lucratif représentent la majorité des services de garde réglementés au Nouveau-Brunswick. Depuis 1995,dans la province, on ne compile plus de données sur le nombre de places dans les secteurs sans but lucratif et à but lucratif, mais les fonctionnaires produisent des estimations annuelles depuis 2004. Selon ces chiffres, le secteur à but lucratif occupait 40 % de l›échiquier en 1995 et en 2008, 67 %. En se basant sur les estimations actuelles, le nombre approximatif de places dans le secteur à but lucratif en 2008 serait de 10 389, en hausse de 7 666 places depuis 1992. La croissance dans le secteur sans but lucratif pour la même période de seize ans, a été beaucoup plus faible, soit un gain d’environ 1 433 places.  

Financement public

Le financement public consenti aux services de garde au Nouveau-Brunswick est demeuré plutôt statique jusqu’en 2001, année où il a doublé, puis doublé encore de 2004 à 2008.  Moins de la moitié des fonds publics sont consacrés actuel­lement aux subventions pour frais de garde; les initiatives pour améliorer la qualité et les fonds pour faciliter l’intégration des enfants à besoins particuliers représentent, en 2008, le reste du budget. De plus, grâce au Fonds en fiducie pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) créé à même l’argent fédéral prov­enant d’ententes bilatérales sur Ies services de garde signées en 2005­-2006 et en 2006-2007, des fonds de démarrage pour des dépenses d’immobilisation ont été rendus disponibles en 2007-2008. Les garderies sans but lucratif de même que les garderies à but lucratif ont accès à ces fonds.

En 2009, le gouvernement provincial a lancé quatre projets pilotes fondés sur un modèle à l’essai à Toronto (First Duty) visant l’intégration des programmes d›éducation préscolaire et de garde à l’enfance. Ces projets se déroulent tous dans des garderies communautaires sans but lucratif qui recevront chacune cent mille dollars par année du gouvernement provincial.nb_chart_4.bmp 

Politique provinciale

  • Le budget provincial total affecté aux services de garde réglementés (2007-2008): 26 236 200 $ (à noter que l’argent provenant du Fonds en fiducie AGJE s’ajoute à ce montant).
  • Au Nouveau-Brunswick, les garderies à but lucratif sont admissibles à toutes les formes de financement public (subventions pour frais de garde, fonctionnement et immobilisation). À l’instar de trois autres provinces (Nouvelle-Écosse, l’Alberta et la Colombie-Britannique), la Province accorde des fonds pour leurs dépenses en immobilisation aux garderies à but lucratif.
  • Les subventions pour frais de garde sont accordées à n’importe quelle garderie réglementée à but lucratif et sans but lucratif. Elles sont versées directement à la garderie au nom des parents admissibles.
  • Les garderies à but lucratif et sans but lucratif sont admissibles (une seule fois) à une subvention de démarrage (immobilisation). Ces sommes ne sent pas comptabilisées dans le budget provincial. Elles proviennent du Fonds en fiducie pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE). Le personnel des garderies sans but lucratif et des garderies à but lucratif est admissible à un Programme de soutien à la formation.
  • Les garderies sans but lucratif et les garderies à but lucratif peuvent faire une demande de financement dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité et du Programme d’aide a l’intégration des enfants à besoins particuliers.

D’interet historique

2005

2009

Le gouvernement provincial lance quatre projets pilotes fondés sur un modèle à l’essai à Toronto (First Duty) visant l’integration des programmes d›éducation préscolaire et de garde à l’enfance. Offerts en milieu scolaire, ces programmes relèvent de la direction de l›école, ils sont sans but lucratif et font l’objet d’un partenariat communautaire regroupant écoles, services de santé, garderies et autres organisations.

Recherches pertinentes sur la qualité

Il existe des différences statistiquement significatives au chapitre de la qualité entre garderies à but lucratif et garderies sans but lucratif dans les provinces de l’Atlantique. L›étude The Atlantic Day Care Study [Lyon et Canning, 1995] a révélé que les garderies sans but lucratif obtenaient de façon consistante de meilleurs résultats sur l›Échelle d›évaluation de l’environnement préscolaire [ÉÉEP] que les garderies à but lucratif, et ce, dans les quatre provinces de l’Atlantique. Au Nouveau-Brunswick :

  • La note moyenne obtenue sur l›ÉÉEP (garderies à but lucratif et sans but lucratif) était de 4,56.
  • La moyenne pour l›échantlllon de garderies à but lucratif était de 4,03 et celle pour l›échantilion de garderies sans but lucratif était de 5,08. (Sur l›ÉÉEP, une note de 3 = qualité minimum, 5 = bonne qualité et 7 = excellente qualité.)

Une analyse des données de l›étude Oui, ça me touche! [Doherty, Friendly et Forer, 2002] a démontré que la différence de qualité entre les garderies à but lucratif et sans but lucratif au Nouveau-Brunswick était minime. Dans les deux cas, les notes obtenues étaient très faibles. Une hypothèse pour expliquer ces résultats contradictoires serait qu’au moment de la collecte des données, les exigences de la réglementation au Nouveau-Brunswick étaient minimales. En effet, aucune formation en éducation à la petite enfance n›était exigée des directrices et des éducatrices. De plus, les garderies ne recevaient pas de subventions de fonctionnement et les subventions pour frais de garde étaient plafonnées.

Les principaux acteurs du secteur à but lucratif

Le secteur à but lucratif au Nouveau-Brunswick est composé surtout de garderies à propriétaire/exploitant unique et quelques petites chaînes de garderies locales. La chaîne la plus importante, le Club des amis, compte sept établissements dans la province, notamment une garderie ouverte vingt-quatre heures. Le secteur à but lucratif est représenté par une association appelée Early Childhood Care and Education New Brunswick (ECCENB) qui regroupe à la fois des garderies à but lucratif et des garderies sans but lucratif. 

Chaînes (propriétaire de plu­sieurs garderies à but lucratif) 

ABC Daycare
Propriétaire/exploitant : Monique MacMullin
Cinq établissements, tous à Moncton (ABC Daycare, ABC Plus Day Care Center, Club ABC, Garderie ABC deux, ABC Too) 

Club des amis

Propriétaire/exploitant : Lucie Blanchard
Sept garderies (Bathurst)
Groupes d’âge : poupon à scolaire
Note : Le Club des Amis offre des services de garde 24 heures dans deux garderies.
Site web : http://www.gnb.ca/0012/Womens-Issues/wg-es/enews/issue-summer08/enews_summer2008-2-e.asp 

Wee College Inc.

Propriétaire/exploitant : Melody Munro
Trois garderies : Riverview Stepping Stones Wee College, Riverview Stepping Stones Wee College Too, Riverview Stepping Stones Youth Center. Une quatrième garderie : Wee College Inc. à Moncton (à l’Hôpital de Moncton) est incorporée sans but lu­cratif.
Site web : http://weecollege.ca 

Garderie la Floraison, Gardherisson et Le Centre préscolaire la Garderisson Inc.

Propriétaire/exploitant : Nadine Cormier
Trois garderies (une à Moncton et deux à Dieppe)  

Garderies à but lucratif de grande taille (plusieurs permis pour un même endroit) 

Au Petit Monde de Franco

Propriétaire/exploitant : Karen Martin
Au Petit Monde de Franco détient cinq permis, tous au même endroit à Fredericton. Sous la banière Au Petit Monde, il y a trois garderies, un programme appelé Les 30 Watts, L’Éveil enfantin et une colonie de vacances. En tout, l’organisation compte 300 places.
Site web : http://www.apmf.ca/ 

Happy Clown Day Care Ltd.

Propriétaire/exploitant : Nathalie Harrigan
Happy Clown détient trois permis, tous au même endroit à Quispamsis. En tout, la garderie compte 155 places.
Site web : http://www.happyclowndaycare.com/  


Kids Choice Ltd.

Propriétaire/exploitant : Jennifer Arsenault
Kids Choice détient trois permis, tous au même endroit à Saint-Jean. En tout, la garderie compte 132 places. 

Bibliographie

Doherty. G.,Friendly,M. Forer,B. (2002)
Par défaut ou à dessein : la problématique liée au statut des services de garde à l’enfance au Canada, dont les séries de données proviennent du document Oui, ça me touche! Toronto: Childcare Resource and Research Unit.

Lyon, M. et Canning, P. (1995).
The Atlantic day care study. Halifax:Université Mount Saint Vincent.