« Nous devons faire les trois pour servir l’intérêt de nos membres et de nos communautés, a-t-il affirmé. Pour être en mesure de riposter, nous devons créer des relations et édifier des coalitions en utilisant ces trois formes de militantisme. »
Ken Lewenza, à la tête des TCA depuis août 2008, a souligné que malgré ce que soutiennent les gouvernements et les entreprises, ce ne sont PAS les travailleuses et les travailleurs qui sont à blâmer pour la crise financière qui sévit. Ce sont plutôt les concepts de droite du libre-échange, de la privatisation, de la déréglementation et des budgets équilibrés qui ont entraîné cette récession mondiale - démontrant ainsi que la position du mouvement syndical était la bonne.
La droite ne nous a pas apporté la stabilité tant promise, a précisé Ken Lewenza, mais plutôt un chômage à grande échelle, l’effondrement de l›économie et la crise. Il a expliqué que le Stephen Harper que nous voyons comme un leader minoritaire n’est pas le vrai Stephen Harper - s’il obtenait la majorité, les travailleuses et les travailleurs souffriraient encore plus, car il révélerait son véritable programme, beaucoup plus dur.
« Les riches et les puissants se serviront de la crise économique pour ancrer encore plus solidement leur domination du monde des affaires et accroître la mondialisation, la déréglementation et la privatisation. »
« Les dirigeants des grandes entreprises, les groupes de réflexion de droite et les politiciens comme Stephen Harper continueront à profiter de périodes de peur pour dresser les travailleurs les uns contre les autres et faire adopter leur idéologie », a-t-il fait valoir.
« Blâmer les travailleuses et les travailleurs, dire que tout est la faute des syndicats et que nous devons payer, tout cela s’inscrit dans leur plan. La faiblesse de la politique fiscale est la cause de l’effondrement et les médias prêtent foi à ces diatribes contre les travailleurs. »
« Nous devons nous parler entre nous et parler aux autres affiliés syndicaux, nous devons travailler ensemble. Les énoncés de politique que j’ai vus à votre congrès sont très semblables à ceux des TCA, nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous devons informer et mobiliser nos membres pour qu’ils sachent qu’une lutte contre le SCFP ou contre les TCA est une lutte contre tous les syndicalistes! »
Excellent orateur qui a soulevé l’enthousiasme de l’auditoire, Ken Lewenza a affirmé que « …la riposte permet d’avancer ».
« En ripostant à la table de négociation et dans l’arène politique, nous réussirons à changer les choses pour les travailleuses et les travailleurs. Le Canada a besoin de bons emplois bien payés dans le secteur privé et d’un secteur public sain. Ensemble, nous pouvons changer les choses. Un syndicat ne peut pas remporter ces batailles seul. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons résister aux patrons. »
« Nous devons accroître notre militantisme, nous devons l›étendre à nos sections locales et à nos communautés. Poussez, poussez les limites aussi loin que vous le pourrez! » a conclu Ken Lewenza, ce qui lui a valu une ovation debout.