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Ce matin, le ministre du Commerce international Stockwell Day a présenté à la Chambre des communes un accord de libre-échange avec la Colombie.

« Nous appelons les partis d’opposition à rejeter cet accord. Cela dépasse l’entendement : comment le premier ministre Harper peut-il signer cette entente avec le pays qui détient le triste record du nombre de syndicalistes assassinés? En Colombie, les trafiquants de drogue et les milices paramilitaires ont un chiffre d’affaires criminelles de 6 milliards de dollars », a déclaré Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Paul Moist, qui s’est rendu en Colombie l’été dernier avec d’autres dirigeants syndicaux du secteur public canadien, est convaincu que le gouvernement colombien ne respecte ni les droits de la personne ni les droits du travail.

Aujourd’hui, le sénateur colombien Jorge Enrique Robledo a rencontré les dirigeants du SCFP à Ottawa pour demander aux Canadiens d’aider au rejet de l’entente de libre-échange.

Stephen Harper affirme que la protection des travailleurs a été intégrée aux accords de commerce. Mais il est loin d’être sûr que ces clauses seront respectées. « Plus de leaders syndicaux sont tués chaque jour en Colombie que dans tous les autres pays du monde ensemble », a précisé Paul Moist.

Le gouvernement colombien n’a jamais enquêté sur ces meurtres, en grande partie parce que la plupart ont été commis par des escadrons de la mort paramilitaires liés au gouvernement. Les paramilitaires travaillent à la solde de puissants propriétaires terriens, de l’establishment politique de droite et même de certaines sociétés transnationales.

« Le SCFP continuera à appuyer les travailleurs colombiens et nous ne cesserons pas d’exiger la justice qu’ils méritent tant », a conclu Paul Moist.

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