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Un nouveau rapport conclut que le gouvernement de la C.-B. a pipé les dés en faveur de PPP qui sont coûteux et qui ne rendent aucun compte à la population.

L’étude, qui remet en question la façon dont les projets de PPP sont accordés et évalués, arrive au moment où le gouvernement fédéral s’apprête à inaugurer une nouvelle agence fédérale des PPP qui pourrait répandre les mêmes pratiques inefficaces à l’échelle du pays.

Le SCFP-C.-B. a demandé au renommé juricomptable Ron Parks de découvrir les raisons pour lesquelles la province s’est lancée dans la promotion de la privatisation, dirigée et supervisée par Partnerships BC.

M. Parks et sa co-auteure Rosanne Terhart ont épluché des documents obtenus par le SCFP en deux ans grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Les comptables ont examiné au peigne fin quatre projets de PPP et concluent qu’ils sont plus coûteux que des projets publics – 130 pour cent plus coûteux, dans le cas d’un hôpital.

Le processus d’évaluation des PPP défavorise le secteur public, selon l’étude. Cette conclusion pourra avoir d’importantes répercussions en Nouvelle-Écosse, où la province a demandé à Partnerships BC d’évaluer 10 projets de PPP. Elle devrait aussi faire réagir la Saskatchewan, qui s’apprête à créer sa propre agence des PPP.

Le rapport fait écho aux préoccupations publiées dernièrement par le vérificateur général de l’Ontario, qui affirme notamment que la méthodologie utilisée pour évaluer et rendre compte des avantages des projets en PPP est biaisée en faveur de la privatisation.

Malgré une longue campagne d’accès à l’information, M. Parks et Mme Terhart soutiennent que le public n’a pas les renseignements voulus pour assurer la protection de son intérêt dans les projets de PPP.

Une bonne partie de l’information demandée par le SCFP lui a été refusée. Les auteurs croient que le niveau élevé de secret entourant ces projets s’inscrit dans un « manque général de transparence et de reddition de comptes au public ».

Le rapport devrait être une lecture obligatoire pour les partis d’opposition fédéraux et la vérificatrice générale du Canada, car Stephen Harper est plus que jamais déterminé à promouvoir les PPP, même si l’effondrement financier mondial les a rendus encore plus risqués et coûteux.