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OTTAWA – Confronté à la possibilité de perdre le pouvoir, le gouvernement Harper fait étalage d’une multitude de nouvelles mesures pour réagir à la crise économique. Mais le budget fédéral d’aujourd’hui rate encore la cible pour relancer l’économie, créer des emplois et venir en aide aux Canadiens en difficulté.

« Le budget verse dans l’opportunisme politique à court terme au lieu d’offrir des solutions durables », a souligné Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). « Plusieurs de ces mesures ont une durée de vie limitée à deux ans. Qu’est-ce qui va arriver aux citoyens après cela? Le budget doit être amendé substantiellement si le gouvernement veut vraiment aider les gens qui en ont le plus besoin. »

Le SCFP demande aux chefs des partis d’opposition de voter contre le budget, à moins que des correctifs n’y soient apportés. Il manque à ce budget des mesures significatives d’aide aux centaines de milliers de personnes susceptibles de perdre leur emploi dans les prochaines années. Le budget doit aussi répondre à des urgences sociales du côté de la santé, des régimes de retraite et des services de garde, et doit inclure un plan anti-pauvreté global.

Envers et contre l’avis des principaux économistes du pays, le gouvernement s’entête avec de vastes baisses d’impôt sur le revenu de l’ordre de deux milliards de dollars par année. « Une telle utilisation douteuse des revenus publics met en évidence l’incompétence de M. Harper comme gestionnaire de l’économie », a fait remarquer Paul Moist. « Il est absurde de donner d’autres baisses d’impôt à la classe moyenne quand 60 pour cent des chômeurs au Canada n’ont pas accès à l’assurance-emploi. »

Ce budget inclut en douce les compressions aux transferts, les limites aux dépenses de programmes, l’affaiblissement de l’équité salariale pour les employés fédéraux ainsi que les projets de privatisation prévus dans l’énoncé économique bâclé de novembre. Cela inclut un plafonnement des paiements de péréquation, de même que la liquidation de plus de 10 milliards de dollars en actifs publics fédéraux au cours des cinq prochaines années.

Même si le gouvernement bonifie les programmes de formation pour les travailleurs sans emploi, la plupart des chômeurs du pays sont laissés pour compte par le budget. « La formation et le financement additionnels prévus dans le budget ne sont qu’une fraction de la réforme majeure de l’assurance-emploi qui s’impose », selon Paul Moist. « Que vaut un régime d’assurance-emploi qui laisse de côté plus de la moitié des chômeurs? » Le budget n’augmente pas le faible taux d’admissibilité, même si les travailleurs canadiens ont contribué à une caisse d’assurance-emploi affichant aujourd’hui un surplus de 54 milliards de dollars.

De plus, le budget est pratiquement vide en termes d’aide aux retraités. « Si nous ne bonifions pas les régimes de retraite publics et que nous comptons sur les marchés financiers pour nos revenus de retraite, le résultat est très prévisible: des milliers de Canadiens risquent de se retrouver dans la pauvreté à la retraite. Le gouvernement doit agir. Il faut augmenter immédiatement la Sécurité de la vieillesse et s’engager à bonifier les prestations du RPC et de la RRQ. »

« Bref, ce budget est un échec quant à la priorité numéro un: protéger les Canadiens les plus vulnérables », a conclu Paul Moist.

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Pour des entrevues avec Paul Moist :
Relations avec les médias du SCFP – (613) 794-7867