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Le conseil municipal de Winnipeg est en voie de privatiser l’exploitation et la gestion de ses usines d’eau potable et de traitement des eaux usées.

Le conseil a décidé d’envisager la création d’une corporation municipale de service public (une société municipale non liée) pour exploiter les services d’eau potable et de traitement des eaux usées, voire les services énergétiques Le conseil municipal a également voté en faveur du recours à un « partenaire stratégique » autrement dit, la privatisation par voie de PPP, pour financer, concevoir, construire et exploiter deux usines de traitement et d’épuration d’eaux.

La section locale 500 du SCFP et une large coalition de groupes communautaires, environnementaux, étudiants et religieux se sont opposées à la décision et ont exigé que la municipalité renforce plutôt les institutions publiques.

Mike Davidson, président de la section locale 500 du SCFP, a pris la parole au nom des travailleurs de la municipalité lors de l’assemblée du conseil du 19 novembre. Il y a exposé les dangers de la privatisation et a démontré que la gestion publique convient le mieux aux services d’eau de la ville.

La transformation radicale de la gestion et la prestation des services d’eau repose sur un rapport de « validation de principe » peu convaincant) de la société-conseil pro-privatisation Deloitte & Touche, qui ne procède pas à une comparaison objective des options publiques et privées.

Plus tôt cette année, Deloitte & Touche avait recommandé de rénover le pont Disraeli de la ville en vertu d’un PPP La société-conseil est commanditaire du principal groupe de pression pro-privatisation du pays

Jenny Gerbasi, conseillère municipal de Winnipeg, s’est opposée aux projets de privatisation de l’eau, les qualifiant de « changement de cap brutal délaissant la gestion publique des principaux services municipaux ». Elle et trois autres conseillers favorables au public ont soulevé des questions concernant la reddition de comptes et la gestion directe.

Mme Gerbasi a déposé une motion demandant la tenue d’une audience publique (aucune n’a été tenue à ce jour) ainsi qu’une comparaison exhaustive des plans public et privé.

Mais le conseil a voté pour une fuite vers l’avant plutôt que d’écouter les arguments en faveur du maintien d’un contrôle public, dont les avertissements lancés par le professeur de l’Université de Winnipeg Christopher Leo au sujet d’une situation similaire à Utica dans l’État de New York.

La proposition privée pour Winnipeg inclut la vente de services d’eau à des municipalités avoisinantes. M. Leo donne en exemple la municipalité de Detroit, qui a tenté de mettre en marché son eau dans la région. Le plan de mise en marché de l’eau de Winnipeg omet le partage de ressources et le soutien régionaux offerts par un régime public.

La coalition s’opposant à la privatisation de l’eau n’est pas près de se taire. Le SCFP continuera à travailler de concert avec les nombreux groupes de citoyens qui tiennent à garder l’eau de la municipalité publique, ainsi qu’à contester les projets douteux de la municipalité à chaque étape du processus.