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Paul Moist, président national du SCFP, a sévèrement accueilli le discours du Trône d’aujourd’hui : « En temps de crise économique, il faut plus que jamais un leadership convaincant et des solutions concrètes pour l’économie. Aujourd’hui, les Canadiens ont un gouvernement fédéral qui ne semble tout simplement pas intéressé à gouverner.

Le discours du Trône d’aujourd’hui démontre que le gouvernement Harper n’a pratiquement rien appris des causes de la crise actuelle et n’a aucun plan crédible pour nous en sortir.

Ce discours est plutôt un rabâchage des mesures qui sont à l’origine même du désastre : privatisations, déréglementations, compressions dans les services publics, accords de libre-échange, limitation des salaires et «Charte du fédéralisme d’ouverture» entravant le rôle du gouvernement fédéral. En plus, Harper veut mettre nos fonds publics en péril dans des PPP encore plus risqués en période de turbulences financières.

Ce discours du Trône n’a rien à dire aux travailleurs en période d’incertitude économique et de mises à pied. La crise va pousser le taux de chômage à la hausse, mais l’assurance-emploi a été démantelée de telle sorte qu’un travailleur sur quatre seulement est éligible à des prestations qui le condamnent d’ailleurs à la pauvreté. Quant aux régimes de retraite malmenés par la crise financière, ils sont également laissés de côté dans ce discours.

En fait, ce discours du Trône s’attaque davantage aux travailleurs qu’il ne les aide. Par exemple, le gouvernement a l’intention d’entraver le droit à la négociation collective en légiférant sur les salaires dans la fonction publique fédérale. Cette guerre aux salaires se répercuterait dans toute l’économie et entraînerait des gels ou des coupures pour d’autres salariés.

Alors que les baisses d’impôts pour les grandes entreprises continuent, les travailleurs du Canada vont devoir payer pour les politiques économiques et fiscales désastreuses du gouvernement Harper. Des compressions dans les dépenses et les salaires du secteur public ne peuvent qu’empirer et prolonger la crise.

Ce qu’il manquait à ce discours du Trône, c’est un plan de relance ambitieux portant sur trois fronts : secours (bonification de l’assurance-emploi, protection des régimes de retraite); réinvestissements (relance de l’économie avec un vaste programme d’infrastructures); retour de la réglementation du secteur financier. Sur ces trois fronts, le discours du Trône signale des reculs. »