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OTTAWA – Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) intervient dans la campagne électorale pour rappeler que le projet conservateur de libre-échange avec la Colombie doit absolument être stoppé. À l’occasion de son Conseil exécutif national, le syndicat a adopté une résolution en ce sens. Largement rejeté par la société civile colombienne, les syndicats canadiens et même le Comité permanent du commerce international des communes, cet accord « équivaut à signer l’arrêt de mort de tous ceux qui s’opposent aux politiques de l’actuel gouvernement colombien », selon Paul Moist, président national du SCFP.

Cet accord s’ajoute au bilan catastrophique du gouvernement Harper sur la scène internationale. Finalisé en douce en juin dernier, l’accord consacre des liens étroits avec le gouvernement du président Alvaro Uribe, qui laisse agir en toute impunité les groupes paramilitaires qui terrorisent et assassinent en grand nombre des Autochtones, des Afro-Colombiens et des syndicalistes.

Environ 5 millions de Colombiens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été déplacés de force pour que leurs terres soient saisies au profit d’entreprises privées. « Le libre-échange avec la Colombie va mettre de l’huile sur le feu, puisqu’il signale aux multinationales que le processus de dépossession brutale des Colombiens va se poursuivre. C’est aussi une tape dans le dos de Harper à Uribe, dont le bilan en matière de droits humains est abominable et ne s’améliore pas. La Colombie bat tous les records d’assassinats de syndicalistes: on en compte déjà 41 en 2008, et rien de moins que 2500 depuis 1986 », a déploré Paul Moist.

« Que Stephen Harper veuille être un proche allié du gouvernement le plus répressif des Amériques, cela dit tout sur sa vision des affaires étrangères. Cet accord serait un autre clou dans le cercueil pour les communautés persécutées et pour la réputation du Canada. La meilleure façon qu’ont les Canadiens de corriger le problème, c’est de se débarrasser des conservateurs de Harper le 14 octobre prochain », a conclu Paul Moist, qui a représenté le SCFP lors d’une mission d’observation en Colombie en juillet dernier.

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Renseignements :
Sébastien Goulet, service des communications du SCFP – (613) 808-0675
Paul Moist, président national du SCFP – (613) 558-2873