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Un nouveau site Web fait le suivi du nombre croissant de collectivités sur la planète qui reviennent sur la privatisation et qui reprennent le contrôle de leurs systèmes d’eau.

Le mois dernier, le Transnational Institute et le Corporate Europe Observatory ont lancé l’outil de suivi de la remunicipalisation de l’eau. Le site est une base de données de campagnes qui ont réussi à mettre fin à la privatisation des systèmes de distribution de l’eau potable et de traitement des eaux usées.

Paris est la dernière ville à prendre la vague croissante des remunicipalisations.

En juin, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a mis fin aux contrats de deux des plus grandes multinationales de l’eau, terminant ainsi un siècle de privatisation. Les services d’eau reviendront à un contrôle public complet lorsque les contrats avec Suez et Veolia auront pris fin, le 31 décembre 2009.

Toujours en France, d’autres collectivités réagissent à la cupidité des sociétés privées de l’eau, à l’exemple des citoyens de Grenoble, qui ont repris le contrôle de leur eau en 2000.

Les multinationales ne sont pas menacées uniquement en France – la base de données montre qu’elles nagent en eaux troubles dans presque tous les continents. Le site Web vise à aider les défenseurs de l’eau publique à partager leur expérience et les leçons apprises.

Le SCFP a ajouté l’histoire de la lutte pour l’eau de Hamilton à la base de données. Les services d’eau et d’eaux usées de Hamilton ont été ramenés à l’interne en 2005 et sont depuis plus efficaces et économiques que jamais, ne serait-ce qu’avec l’élimination de 600 000 $ de « paiements incitatifs » qu’un entrepreneur privé aurait touchés s’il avait pu fournir le même niveau de service que l’exploitant public.

D’autres collectivités ont évité la privatisation de leurs systèmes d’eau et d’eaux usées – Kamloops, Whistler, Vancouver et Halifax, pour ne nommer que celles-là, sont aussi de brillants exemples d’exploitants publics.

Ces développements dans le retour de l’eau au secteur public insufflent une nouvelle énergie aux luttes menées au Canada, où les gouvernements, tant fédéral que provinciaux, font pression sur les administrations locales pour qu’elles privatisent en ayant recours aux PPP.

Le SCFP s’efforce de stopper la privatisation d’un nouveau système de traitement des eaux usées à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, par la conclusion d’un partenariat public-privé (PPP). Le syndicat est également membre d’une coalition qui fait campagne pour garder public un nouveau système de traitement des égouts de Victoria, en Colombie-Britannique.