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Sortez vos mouchoirs pour les pauvres banques canadiennes qui, le 28 mai, ont déclaré que leurs profits avaient, hum, baissé.

Pauvre CIBC. Elle a perdu un peu plus de 1 milliard de dollars à cause de son « exposition aux placements liés au fiasco des prêts hypothécaires à risque », l’un des stratagèmes financiers les plus décriés de toute l’histoire récente. Il faut croire que la cupidité finit par avoir son prix.

Et la pauvre Banque Scotia, dont le PDG Rick Waugh a signalé des profits au deuxième trimestre de 980 millions de dollars, en baisse de six pour cent par rapport à l’année dernière. Mais, malgré le trimestre décevant, M. Waugh ne devra probablement pas commencer tout de suite à diminuer le chauffage chez lui.

En effet, Rick Waugh a empoché la somme rondelette de 13,4 millions de dollars en 2006. Et comme si ce n’était pas assez, une bonne partie de sa rémunération était sous forme d’options d’achat d’actions, pour lesquelles il a versé des impôts au même taux que vous et moi payons pour des revenus pas mal plus modestes.

Les salaires des PDG pour 2007 n’ont pas encore été publiés, mais on ne s’attend pas à ce qu’ils aient beaucoup changé.

Pour mettre cette belle somme en perspective, disons qu’elle équivaut à 682 fois le revenu moyen d’une caissière de banque (toujours un emploi majoritairement féminin) en Nouvelle-Écosse, selon les données sur les gains et revenus du recensement de 2006 de Statistique Canada.

Et pourtant, ces femmes – comme les éducatrices de la petite enfance, les travailleuses du soutien à domicile et d’autres femmes qui occupent des emplois dans des secteurs majoritairement féminins – ont fait tout ce qu’elles étaient censées faire pour réduire l’écart salarial.

Les femmes sont maintenant plus instruites. Les femmes travaillent en plus grand nombre et font de plus longues heures. Les femmes ont moins d’enfants et prennent moins de congés. Mais l’écart salarial, qui se situe à 70 cents pour chaque dollar gagné par un homme, n’a pas bougé.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, je ne verserai pas de larmes pour les banques cette semaine, ni la semaine prochaine d’ailleurs. Il est temps de se tenir debout devant ces entreprises cupides qui enlèvent le pain de la bouche des familles de travailleurs au Canada. Il est temps, c’est tout.

Cet article de Danny Cavanagh a été publié dans le Truro Daily News.