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Des groupes communautaires, dont le SCFP, intensifient la pression sur le conseil municipal d’Edmonton pour garder public un nouveau centre de loisirs.

En 2006, le conseil municipal a émis une demande de propositions pour l’exploitation en PPP de la partie aréna d’un nouveau complexe récréatif. Une entreprise est allée plus loin que ce plan de privatisation partielle et a présenté une soumission non sollicitée pour exploiter l’ensemble du complexe en PPP.

    • Mise à jour : Le 18 décembre, le conseil a voté en faveur d’un PPP avec une
      entreprise dont on ne connaît pas encore le nom. Mais de nombreuses
      questions demeurent sans réponse.

« N’importe quel PPP serait une grave erreur », a déclaré D’Arcy Lanovaz, président du SCFP- Alberta, au conseil municipal d’Edmonton à la fin novembre. M. Lanovaz a fait état de la liste grandissante d’arénas en PPP qui ont fait faillite partout au Canada et a présenté un plaidoyer en faveur du financement et de l’exploitation publics du complexe.

Les plus récents échecs en matière de centres de loisirs se sont produits à Ottawa. Le conseiller municipal Alex Cullen soutient qu’Ottawa a tiré une « leçon coûteuse » de son expérience avec les complexes récréatifs en PPP. Cette année, deux complexes ont fait faillite dans cette ville. L’un reçoit des millions de dollars de subventions publiques et l’autre a été repris par la ville, les contribuables se retrouvant avec une facture de plusieurs millions de dollars.

Alex Cullen a participé, par téléphone, à une conférence de presse organisée à Edmonton par Public Interest Alberta (PIA), un groupe communautaire qui lutte contre le PPP. PIA a rédigé un document d’information sur le centre de loisirs et coordonne une campagne pour convaincre le conseil municipal de garder le complexe public. L’organisation a aussi écrit un article sur le PPP pour le Edmonton Journal (en anglais seulement)

Le directeur exécutif d’un groupe de réflexion de gauche de la province a aussi mis son grain de sel et affirmé qu’un PPP serait « insensé ». Dans un récent article d’opinion, Ricardo Acuna, du Parkland Institute, a soulevé de nombreux problèmes. Entre autres, il soutient que les lois albertaines ne prévoient rien qui puisse permettre aux citoyens « de vérifier à quoi s’est engagé une entreprise dans un contrat de PPP, ni même ce que coûtera le contrat. Il ne peut y avoir ni reddition de comptes, ni transparence avec ce type d’entente ».

Ces arguments ont eu leur effet. Au début de décembre, le Edmonton Journal a publié un éditorial qui s’inquiétait des coûts et de la perte de contrôle qu’entraînerait un PPP. « Un PPP est peut-être une bonne affaire politique pour un conseil qui ne veut pas demander aux contribuables de payer plus de taxes. Mais rien n’indique qu’il servira mieux la population », conclut l’éditorial.

Le 18 décembre, les fonctionnaires de la Ville présenteront trois options au conseil : concevoir l’ensemble du complexe en PPP; construire le centre de loisirs selon la méthode publique et l’aréna en PPP; ou rejeter carrément l’option du PPP et construire tout le complexe avec un financement public. Visitez les sites Web du SCFP-Alberta et de Public Interest Alberta pour en savoir plus.