Asma Jahangir, directrice de la Commission des droits de la personne du Pakistan et rapporteuse spéciale des Nations Unies pour la liberté de religion à l’échelle mondiale, est présentement en assignation à résidence à Lahore. Dans un courriel dont vous trouverez le texte ci-dessous, elle fait partie des nombreux Pakistanais qui exhortent instamment la communauté internationale à élever leur voix :
« Il y a de fortes mesures de répression exercées contre la presse et les avocats… Le juge en chef est en assignation à résidence (de façon non officielle). Le président du Barreau de la Cour suprême (Aitzaz Ahsan) et deux ex-présidents, messieurs Muneer Malik et Tariq Mahmood, ont été emprisonnés pendant un mois en vertu des lois de détention préventive…
Il y a de nombreux autres dirigeants politiques qui ont également été arrêtés. Hier, j’ai été placée en assignation à résidence pour une période de 90 jours… le président (qui a perdu la boule) a dit qu’il devait adopter une attitude répressive à l’égard de la presse et du système judiciaire pour freiner le terrorisme. Les personnes qu’il a arrêtées sont des personnes progressistes et séculières, tandis qu’on offre aux terroristes des négociations et des cessez-le-feu.
Les avocats et la société civile contesteront le gouvernement et les choses risquent
de s’aggraver. Nous voulons que les amis du Pakistan exhortent l’administration américaine à cesser de soutenir le dictateur instable, puisque sa soif de pouvoir rapproche le pays d’une pire forme de conflit civil… »
- Asma Jahangir, Lahore, Pakistan