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Les électeurs ontariens ont opté pour le statu quo le 10 octobre, en accordant au gouvernement libéral une majorité accrue, en bonne partie aux dépens des conservateurs.

De plus, les électeurs se sont prononcés contre la modification proposée au système électoral de la province.

Bien que le NPD ait récolté une part plus importante du vote populaire, cet appui ne s’est pas traduit par une augmentation du nombre de sièges.

Mais le fait marquant de cette élection est sans doute la diminution du taux de participation.

 À peine plus de la moitié (52,6 %) des électeurs inscrits ont exercé leur droit de vote, soit une diminution de 4 % par rapport à l’élection de 2003. Un plus grand nombre de personnes ont voté au cours de la période allongée de vote par anticipation, mais cette élection établit tout de même un nouveau record de faible participation.

Si les grands partons de presse (si la question les préoccupent un tant soit peu) vont sans doute déplorer la baisse du sentiment de devoir moral, notre apathie etc. (et ils pointeront sans doute du doigt les jeunes plus spécifiquement), nous préférons envisager cette explication :

Si les gouvernements et les institutions politiques ne veulent pas ou prétendent ne pas être en mesure de s’attaquer aux enjeux qui me préoccupent, pourquoi ferais-je l’effort d’aller voter ?

Il nous faut un gouvernement qui a la volonté de réagir aux enjeux qui sont importants aux yeux des électeurs – l’éducation, les soins de santé, l’emploi, l’environnement – et il nous faut un gouvernement qui croit être en mesure de le faire. Mais ce que nous avons, ce sont des politiciens qui négocient l’abdication de leur capacité d’agir et remettent leur pouvoir entre les mains d’intérêts totalement à l’abri de tout contrôle public.

Félicitations à tous les membres du SCFP qui ont fait campagne lors de l’élection ontarienne, ainsi qu’aux membres du SCFP-Ontario qui ont fait campagne. Vous faites partie de la solution pour ressusciter notre démocratie et utiliser le gouvernement en vue de l’amélioration de la vie des travailleurs.