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GATINEAU, Québec – Après les grandes entreprises médiatiques canadiennes, c’était aujourd’hui au tour du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de s’exprimer aux audiences du CRTC sur la diversité des voix. Alors que les grands patrons ont prétendu que tout va pour le mieux à l’heure de la convergence et de la concentration, le SCFP a remis les pendules à l’heure et demande un sérieux coup de barre.

Le cas est flagrant en information : la diversité, la qualité, l’indépendance des salles de nouvelles et le contenu local sont particulièrement menacés. Les citoyens se retrouvent moins bien outillés pour faire des choix éclairés, et c’est la vie démocratique au pays qui s’en trouve attaquée.

Dans sa présentation, Jean Chabot, président du Conseil provincial du secteur des communications du SCFP, a illustré la détérioration du portrait médiatique : « À l’ère de la convergence et de la concentration, les plates-formes de diffusion se multiplient, mais l’information s’uniformise. Autrefois, nous avions 10 plates-formes qui diffusaient 10 messages. Maintenant, nous allons vers 100 plates-formes qui diffuseront 5 messages, et Quebecor et les conglomérats disent que la diversité se porte à merveille. »

Le conflit de travail au Journal de Québec est symptomatique : la direction veut pouvoir copier/coller le contenu à travers tous les journaux, imprimés, chaînes de télévision et sites web de Quebecor, ce à quoi s’opposent les employés syndiqués. Cette convergence à outrance cause nombre de dégâts, dont un exemple limpide a été donné par Denis Bolduc, président du syndicat de la rédaction du Journal de Québec. Il a montré côte à côte une première page du Journal de Québec et une autre du Journal de Montréal du même jour : elles sont identiques!

« Avec la convergence débridée, moins d’information locale veut dire plus de profits pour la grande entreprise privée, et c’est justement pour cela que des cadres réglementaires stricts s’imposent », a déclaré Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP.

Le CRTC doit donc s’activer à défendre une véritable diversité et Jean Chabot a indiqué la voie à suivre : « Le nombre d’heures de productions locales devrait être augmenté pour les postes appartenant à des groupes avec médias mixtes. Des conditions de licence devraient prévoir que les titulaires conservent des structures séparées pour la gestion, la présentation et la cueillette des nouvelles. Et il faut un mécanisme régissant l’examen des demandes de licences pour juger les fusions de médias sous l’angle de l’intérêt public et de la diversité des voix. »

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Pour plus de renseignements :

Claude Généreux, secrétaire-trésorier national, SCFP : (514) 884-5074
Jean Chabot, président, CPSC : (514) 726-8538
Denis Bolduc, porte-parole des lockoutés du Journal de Québec : (418) 564-8772