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Les travailleurs au service de Compass Group Canada ont remporté une grande victoire au début de décembre lorsqu’un arbitre leur a accordé des hausses salariales pouvant aller jusqu’à 101 pour cent.

Les membres du SCFP sont des aides-diététistes, des auxiliaires de l’entretien ménager, des auxiliaires de la buanderie, des cuisiniers et des préposés au nettoyage et à l’entretien à l’établissement de soins de longue durée de l’Hôpital Montfort, à Ottawa. L’Hôpital Montfort a sous-traité l’établissement à l’entreprise Central Park Lodge/Capital Care Corporation, qui a sous-traité à son tour certains services à Compass, une société bien connue pour la faiblesse des salaires et avantages sociaux qu’elle accorde à ses employés.

Le SCFP a amené la société en arbitrage parce que les salaires qu’elle versait n’étaient pas comparables à ceux d’autres travailleurs de la santé du secteur des soins infirmiers. L’arbitre a donné raison au SCFP et ordonné que les salaires, qui se situaient entre 8,25 $ et 10 $ l’heure, soient haussés jusqu’à 16,63 $ l’heure.

« Cette décision montre le vrai visage de la sous-traitance et de la privatisation, qui n’est pas très beau, a souligné Jim Flynn, conseiller syndical du SCFP et coordonnateur du secteur des soins de longue durée. Il s’agit d’une immense victoire pour les travailleurs pauvres de l’Ontario et le message envoyé aux multinationales privées à but lucratif est très clair. »

Cette laideur a été encore plus exposée lorsque Central Park Lodge a annoncé la fin de son contrat avec Compass à compter de février 2007.

« Lorsque vous ajoutez une composante de profit à ce qui devrait être un service public, le financement sert à faire des profits et non à payer aux travailleurs un salaire équitable », a affirmé le conseiller syndical Richard Gauthier. Le SCFP demande à la direction du Centre Monfort de se conformer à la décision de l’arbitre au lieu d’essayer de résister à la bonification des conditions de travail.

L’arbitre a aussi accordé d’autres importantes améliorations, notamment les congés de maladie, la paie tenant lieu d’avantages sociaux, la paie de vacances pour les employés à temps partiel, la rémunération des heures supplémentaires, une meilleure paie de vacances et l’établissement de l’horaire selon l’ancienneté.

Dans une autre victoire contre la sous-traitance, un arbitre a décidé que la société Aramark devait accorder aux préposés au nettoyage sous-traités de l’Hôpital d’Ottawa un salaire compatible avec celui des préposés au nettoyage au service de l’hôpital. C’est la section locale 4000 du SCFP qui avait amené le dossier en arbitrage de différend.