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Ottawa - « La mise à jour économique et financière d’aujourd’hui montre que le gouvernement de Stephen Harper fait tout pour acheter les votes des Canadiens en promettant plus de baisses d’impôts, qui pourraient à leur tour entraîner d’importantes compressions dans les dépenses », a déclaré Paul Moist, président national du plus grand syndicat du Canada, le SCFP.

« Leur “Avantage Canada” favorable aux entreprises montre l’étroitesse de la vision économique du gouvernement, qui ne tient aucun compte du problème le plus urgent du Canada : les disparités régionales et sociales croissantes, a ajouté M. Moist. Au lieu de vagues promesses, il nous faut des investissements publics directs dans notre avenir. Les baisses d’impôts et la privatisation n’ont pas réussi à accroître la productivité, ni à améliorer le niveau de vie de la plupart des Canadiens, qui travaillent fort pour leur argent. »

Ce plan n’est qu’un ramassis de ce que nous servent encore et toujours les gouvernements conservateurs et libéraux. Les profits des entreprises ont atteint des sommets inégalés et les cadres se sont accordés d’immenses augmentations de salaire. Mais le Canadien moyen n’a pas tiré grand-chose des dernières années de croissance économique. Les salaires moyens ont à peine suivi l’inflation pendant que le coût de la vie et les frais pour les services publics ne cessaient d’augmenter.

« Plutôt que d’autres réductions de l’impôt des sociétés, il faut plus d’investissements publics directs qui donnent des avantages réels et à long terme aux Canadiens, a souligné Paul Moist. Le gouvernement fédéral doit restaurer et hausser les transferts à l’éducation pour réduire les droits de scolarité, et restaurer le financement des programmes de garderies, des programmes communautaires d’alphabétisation et des services sociaux. »

Nous avons déjà entendu cette promesse de financement stable et prévisible pour l’éducation postsecondaire et pour les provinces et les territoires. Mais le gouvernement fédéral doit aussi accroître le financement, ce qu’il n’a pas fait.

« Le plan de modernisation de l’infrastructure proposé par Stephen Harper ne répond pas aux besoins des municipalités – ni à ceux des Canadiens. Il est clair que les conservateurs veulent utiliser l’argent du fédéral, par l’entremise du nouveau secrétariat fédéral aux PPP, pour obliger les municipalités et les provinces à conclure des partenariats public-privé pour réaliser leurs projets d’infrastructure. »

« Nos recherches ont montré que les projets de PPP coûtent plus cher et que la privatisation et le secret qui entoure les projets affaiblissent le contrôle exercé par les citoyens, car l’information sur ce qu’il en coûte réellement est distillée au compte-goutte. Les municipalités doivent pouvoir compter sur des transferts accrus sans devoir s’engager à conclure des PPP ruineux », a expliqué le président national.

Les Canadiens savent ce qu’ils doivent penser du premier ensemble de cinq priorités de Stephen Harper, qui prévoyait notamment la fin du financement fédéral destiné aux programmes de garde d’enfants et son remplacement par une proposition ratée qui n’a pas réussi à faire augmenter le nombre de places en garderies, une garantie de temps d’attente en santé qui n’a pas amélioré l’accès aux soins de santé, une diminution de la TPS qui a à peine réduit le coût de la vie et une Loi sur la responsabilité qui ne touche pas aux contrats du gouvernement avec des sociétés privées. D’autres promesses sont de plus en plus reléguées aux oubliettes ou carrément brisées.

Ce plan ramène la promesse d’une économie d’impôts destinée aux travailleurs à faible revenu, ce qui pourrait être une mesure positive. Mais les Canadiens à faible revenu seraient mieux servis par l’augmentation du salaire minimum que par d’autres subventions publiques aux employeurs qui accordent de faibles salaires.

Le gouvernement semble vouloir renier ses promesses en matière de déséquilibre fiscal et de péréquation. Mais en haussant le Transfert social canadien et en corrigeant le programme de péréquation, le gouvernement fédéral fournirait aux provinces le financement nécessaire pour améliorer l’éducation et les programmes sociaux.

En matière de fiscalité, le Canada est déjà le meilleur État des pays du G7. La promesse d’éliminer la dette du Canada en une génération et de consacrer les économies ainsi réalisées aux baisses d’impôts est une recette pour réduire les services publics et accroître nos déficits sociaux.

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Pour en savoir plus :

Paul Moist, président national – SCFP, 613-558-2873 (cell.)
Toby Sanger, économiste – SCFP, 613-237-590, poste 241, cell.: 613-720-6955