Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le voyage de deux hauts fonctionnaires fédéraux en Grande-Bretagne cet été pour en apprendre davantage sur les ententes de partenariat public-privé liées aux affaires immobilières du gouvernement a incité les bureaucrates d’Ottawa à inventer rapidement une incidence favorable à un désastre en matière de relations publiques sur les PPP.

Selon un article du Globe and Mail (Federal advisers’ trip to Britain raises ire, 15 août 2006), David Rotor et Douglas Tipple sont conseillers principaux au ministère fédéral des Travaux publics où les scandales ne se comptent plus. Le voyage des deux hommes à Londres, en juin, s’est soldé apparemment par une série de rencontres annulées, de conférences et de discours manqués et un rapport qu’on dit copié.

L’épisode a vexé le gouvernement britannique parce que ses administrateurs s’étaient donné beaucoup de mal pour organiser un événement positif et « vendre » leur principe désastreux de privatisation en bloc dans les services publics au Royaume-Uni.

Selon le Globe and Mail, à leur retour à Ottawa, messieurs Rotor et Tipple ont présenté un rapport de dix pages intitulé « U.K. Trip Notes – June 2006 » (Notes de voyage au Royaume-Uni – Juin 2006), un document de 4 500 mots qui se veut un résumé de l’information recueillie outre-mer par les deux conseillers principaux. Environ 1 800 mots du document – ou 40 pour cent de l’ensemble du rapport de voyage – constituent des extraits directs et révisés de rapports externes disponibles dans deux sites Web britanniques : www.amaresearch.co.uk et www.adamsmith.org.

« Cependant, de préciser le Globe and Mail, on n’a indiqué nulle part dans le rapport qu’une partie du matériel provenait directement de ces sites Web. » Les dirigeants de notre « nouveau gouvernement » ont démenti les rumeurs de plagiat en parlant d’ébauches et de rapports incomplets.

De plus, M. Rotor rapportait avoir assisté à un exposé de Laura D. Tyson, doyenne de la London Business School, « sur la convergence des économies canadienne, américaine et britannique ». Mme Tyson a affirmé n’avoir jamais présenté un tel exposé.

Les représentants canadiens ont jusqu’à maintenant envoyé plusieurs lettres d’excuses pour calmer la colère de « quelques personnes de Londres qui sont importantes pour le Canada », y compris, selon les sources du journal, « le ministre de la Défense, le Service national de la santé et le Bureau national de contrôle ».

Les épouses des deux hommes les accompagnaient en Grande-Bretagne. Un des couples a prolongé son voyage officiel pour des raisons personnelles. Un employé du fédéral a indiqué que les conjoints ont payé les frais supplémentaires, cependant on ne connaît pas encore le montant de la facture des dépenses officielles du voyage que les contribuables devront payer.

Messieurs Rotor et Tipple ont été embauchés selon la pratique très critiquée du gouvernement fédéral qui est de sous-traiter par l’entremise d’entreprises de placement privées (voir Sur le front des PPP, juillet 2006). Le gouvernement fédéral a versé 230 000 $ à une entreprise de recrutement de cadres pour trouver et embaucher les deux hommes dans le but d’examiner pour le compte du gouvernement fédéral comment ce dernier a obtenu et conservé des propriétés immobilières. Bien que les contrats soient confidentiels, on suppose que messieurs Rotor et Tipple reçoivent chacun une rémunération de plus de 100 000 $ par année, selon les salaires du secteur privé.

- Rédigé à l’aide de fichiers du Globe and Mail