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L’Association internationale des comptables agréés, qui n’a pas la réputation d’être très progressiste en matière de privatisation et de frais d’utilisateurs, a mené une recherche sur les effets des frais d’utilisation sur les services publics dans les pays en développement. Voir le rapport à (www.accaglobal.com/doc/publicsector/tech_ips_006.pdf).

Oh surprise ! L’association a découvert que les frais d’utilisation en éducation et en santé menaient à une réduction radicale de ces services, avec d’importants effets sociaux négatifs dans les pays en développement.

La longue et triste histoire des frais d’utilisation dans les pays en développement a commencé dans les années 80 avec les programmes d’ajustement structurel du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Les effets des frais d’utilisation et de la privatisation durent longtemps et, pour les pays d’Afrique ravagés par le SIDA, ils sont incroyablement dommageables. Le rapport affirme ce qui suit :

  • Les frais d’utilisation imposés dans les centres de santé ambulatoires du Kenya ont fait diminuer les visites de 52 pour cent en quelques années.
  • L’instauration de frais d’utilisation en Papouasie-Nouvelle-Guinée a entraîné une réduction de 30 pour cent des visites de malades externes.
  • En 1985, le Ghana a mis en place un régime d’assurance-maladie qui exigeait des Ghanéens qu’ils versent des frais mensuels pour les soins de santé. Les recettes obtenues grâce à ces frais ont à peine couvert 15 pour cent des frais d’administration, habituellement élevés pour ce genre de régime.
  • La Tanzanie a suivi la politique du Kenya en matière de services ambulatoires et la population s’est retrouvée sans services, et en colère.
  • Lorsque le Kenya a aboli les frais d’utilisation en santé, les visites des malades externes ont grimpé de 41 pour cent.