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Le 9 septembre, le conseil municipal de Toronto a voté à 42 contre 1 pour demander à la police de Toronto de transférer ses données et ses conclusions à un autre corps policier pour assurer l’indépendance d’une enquête en cours. Le même jour, les avocats de la ville conseillaient à Toronto de payer 9,65 millions de dollars pour régler une poursuite avec MFP Financial Services Ltd.

D’immenses ressources publiques ont été consacrées à MFP, à l’enquête et à une poursuite contre l’ancienne société privée de services financiers. En plus, MFP soutient, dans une demande reconventionnelle, que la ville lui doit toujours de l’argent en vertu de l’entente de location de matériel informatique.

Voici une récapitulation du scandale de surfacturation et d’absence de transparence de MFP :

  • Le contrat de location de matériel informatique, de 40 millions de dollars au départ, a gonflé à un peu plus de 100 millions de dollars.
  • Dash Domi, ancien représentant des ventes de MFP, a obtenu une prime de 1,2 million de dollars pour avoir décroché le contrat.
  • La juge Denise Bellamy, qui a supervisé les deux enquêtes judiciaires sur le contrat de location d’ordinateurs et d’autres, a trouvé « crédibles » les preuves présentées par M. Domi concernant le pot-de-vin de 25 000 $ versé à Tom Jakobek, alors conseiller et directeur du budget.
  • Jeff Lyons, un lobbyist impliqué dans le scandale MFP, était sous enquête de la Police provinciale de l’Ontario pour avoir accepté un pot-de-vin de 150 000 $ de deux vendeurs des services financiers Dell. La PPO a aussi enquêté pour savoir si Jeff Lyons a ordonné à une adjointe de déposer 15 000 $ dans son propre compte et d’utiliser cet argent pour faire des chèques personnels à 29 candidats aux élections municipales. La PPO n’a porté aucune accusation contre M. Lyons.
  • L’enquête à coûté à la ville 19,2 millions de dollars et a duré près de trois ans.

MFP, qui s’appelle maintenant Clearlink Capital Corp., a souvent arpenté les couloirs des palais de justice. Plusieurs villes ontariennes ont connu des problèmes semblables à ceux de Toronto.

En août, Clearlink a réglé une poursuite avec la ville de Windsor et avec le comté d’Essex pour un montant non divulgué. Windsor avait déposé une poursuite de 305 millions de dollars en 2002. La ville se plaignait d’irrégularités remontant à 1995 dans les ententes de location de dispositifs de communication, de matériel de lutte contre les incendies et d’une série d’autres équipements pour la ville.

MFP a financé RIM Park, un parc et un centre de loisirs de 500 acres à Waterloo. Le coût du parc a plus que doublé, passant à 227 millions de dollars, sans l’approbation du conseil. Un règlement a permis de ramener le coût à 145 millions de dollars.

En juillet 2005, Clearlink a décidé de renoncer à ses activités de location de matériel. Clearlink soutient que sa principale activité est maintenant le commerce d’équipement. Municipalités, méfiez-vous.

Clearlink, une société qui a des actions à la bourse de Toronto, a émis une déclaration en juillet : « L’importance du temps et de l’énergie consacrés à des questions de litiges et la mauvaise publicité qui en a résulté, associées à la détérioration de la situation économique de son secteur de location de matériel technologique, ont entraîné une grave érosion des perspectives de l’entreprise dans son domaine d’activité traditionnel. »

Un financement et des ententes de location publics auraient permis à Toronto, Windsor et Waterloo d’économiser des millions de dollars, d’éviter bien des maux de tête et de conserver la confiance de la population.