Le SCFP est profondément troublé par la hausse des attaques contre la liberté d’expression politique partout au Canada, et en particulier contre les travailleuses et travailleurs qui défendent les droits fondamentaux des Palestinien(ne)s et dénoncent le génocide en cours à Gaza.
L’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique qualifie la situation actuelle de « moment charnière pour la survie des libertés civiles au Canada ». Elle fait état d’un modèle troublant de « discipline professionnelle, d’occasions d’apprentissage perdues, de censure, de harcèlement et de criminalisation des personnes qui ont exercé leur droit de libre expression politique ».
Nous dénonçons les attaques qui se sont produites sur des campus et dans des milieux de travail à la grandeur du pays, et les représailles subies par des membres du SCFP, allant parfois jusqu’au congédiement.
Les critiques à l’encontre du Canada augmentent quant au resserrement du discours acceptable entourant Gaza. Au-delà des menaces législatives, des représailles subies par les étudiant(e)s et les travailleuses et travailleurs, et des restrictions à la liberté d’expression, le SCFP demeure principalement préoccupé par le fait que la défense des vies palestiniennes est faussement qualifiée de discours haineux. Il en résulte une hausse des attaques contre les droits fondamentaux sous prétexte de lutter contre l’extrémisme et l’antisémitisme.
Il faut protéger la place réservée à la critique et aux débats légitimes, qui nous distingue de l’approche de plus en plus autoritaire de l’actuel gouvernement des États-Unis.
La dénonciation des injustices fait partie de l’ADN du mouvement syndical. C’est au cœur de tout ce que nous faisons et c’est une fierté pour le SCFP depuis plus de soixante ans.