Le SCFP 1453, le syndicat qui représente plus de 700 travailleuses et travailleurs en éducation du conseil scolaire catholique de Peterborough, Victoria, Northumberland et Clarington (PVNC), exprime de grandes inquiétudes face à l’intensification des compressions de personnel, qui menacent la qualité de l’éducation et la sécurité au sein des établissements scolaires de la région.  

Le syndicat est profondément préoccupé par la récente annonce du conseil scolaire indiquant que 23 postes d’aide-enseignant(e)s seront supprimés dans ses écoles dès cet automne.  Cette décision survient alors que le conseil scolaire est déjà confronté à une criante pénurie de personnel de soutien.   Selon le SCFP 1453, cette mesure est inacceptable et ne fera qu’aggraver les conditions dangereuses actuellement observées dans les écoles de ce conseil scolaire. 

« Je suis très inquiète du manque constant d’aide-enseignant(e) dans nos écoles.  Ce problème chronique met un lourd fardeau sur nos travailleuses et travailleurs, ce qui entraîne des problèmes de santé mentale et physique considérables.  Tous les jours, nos aides-enseignant(e)s sont poussé(s) au bout de leurs limites. Et malgré ça, la commission scolaire prévoit d’encore réduire leur effectif? C’est complètement inacceptable », affirme Nora Shaughnessy, présidente du SCFP 1453. 

Le sous-effectif chronique en aide-enseignant(e)s a mené à une hausse des problèmes de santé mentale et physique au sein du personnel, dont de nombreux membres qui doivent travailler lors des pauses et de l’heure du dîner pour être en mesure de répondre aux besoins des élèves.  Selon un sondage mené par le SCFP auprès des travailleuses et des travailleurs en éducation de la section locale 1453, plus de 96 % des aides-enseignant(e)s subissent des incidents violents ou perturbateurs au travail, et 50 % affirment que ces incidents se produisent tous les jours. En raison de la surcharge de travail et du manque de soutien, les aides-enseignant(e)s font face à un risque accru d’épuisement professionnel et de préjudice corporel au travail.  

« Nos membres se retrouvent à devoir gérer une charge de travail de plus en plus grande avec moins en moins de ressources. Nos membres sont à bout, et les élèves en écopent aussi », explique Nora Shaughnessy. 

En effet, les conséquences sur les élèves sont aussi pressantes. En raison de la diminution d’aide-enseignant(e) en classe, les élèves qui nécessitent un soutien personnel ou spécialisé sont laissé(s) pour compte. De plus, les élèves doivent fréquemment évacuer leur salle de classe en raison d’incidents violents, ce qui nuit au climat d’apprentissage et met en danger autant les enfants que le personnel. 

De plus, la hausse du nombre d’inscriptions entraîne l’ouverture de nouvelles salles de classe, sans pour autant mener à l’embauche du personnel d’entretien nécessaire. Les locaux ne sont donc pas correctement nettoyés ni désinfectés, une considération qui s’ajoute aux risques de santé et de sécurité pour toutes les personnes de la communauté scolaire. 

« La commission scolaire continue d’ignorer les véritables conséquences de ce manque de personnel, exprime Nora Shaughnessy. Bien qu’on ait signalé ces problèmes à maintes reprises lors des rencontres de santé et sécurité et de gestion des effectifs, la commission scolaire refuse même de reconnaître la crise de violence que subit son personnel scolaire sur leur lieu de travail. » 

Le SCFP souligne que la sécurité au travail est non négociable et exhorte les commissaires et la direction de la PVNCCDSB à agir immédiatement.