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EPCOR n’a pas exactement été « expulsée de l’île », comme dans la populaire émission « Survivor », mais le fait que le conseil régional de Nanaimo (Regional District of Nanaimo ou RDN) ait décidé, au mois d’août, de prendre ses distances de la société des eaux privées est un très bon départ.

Cédant à la pression politique orchestrée par la campagne Eaux Aguets du SCFP de la C.-B., le RDN semble maintenant hésiter à conclure une entente avec EPCOR, une société de services publics qui voulait prendre le contrôle des services de l’eau de la région. EPCOR appartient à la ville d’Edmonton et est gérée par un conseil indépendant.

La campagne du SCFP a galvanisé les résidents locaux et suscité une attention médiatique non désirée moins de trois mois avant les élections locales. Le 23 août, plus de 200 résidents de Mid-Island ont envahi les bureaux du RDN pour exiger que leur eau reste publique. Une délégation du SCFP a aussi pris la parole à la réunion du conseil pour déboulonner le projet de partenariat public-privé entre le RDN et EPCOR. Résultat : le conseil a adopté à l’unanimité une motion visant à annuler les négociations en cours avec EPCOR pour l’exploitation des systèmes d’eau de 14 districts régionaux présentement administrés par le RDN.

« Il s’agit d’une très grande victoire, a déclaré Rodger Oakley, président du SCFP 401, après l’adoption de la motion. Maintenant, le chat est sorti du sac et ils savent qu’ils ne pourront pas berner les résidents avant les élections du 19 novembre. »

Au début de l’année, EPCOR a présenté une demande au contrôleur provincial des droits de l’eau (Comptroller of Water Rights) pour l’achat du système d’eau de French Creek, incluant tous ses actifs. French Creek est la seule région de service du RDN dont la propriété est privée. La demande d’EPCOR, qui veut acheter la région de services de Breakwater Enterprises Ltd., est présentement à l’étude à Victoria, sans véritable consultation publique. Mais cela pourrait changer après la réunion du conseil du RDN.

« EPCOR réévaluera sa stratégie, c’est certain, a affirmé Rodger Oakley. Mais l’entreprise aura beaucoup plus de difficulté à s’emparer de quoi que ce soit à l’insu du public. »

Les derniers développements, dont la tentative d’EPCOR de prendre contrôle des services de l’eau de la C.-B., mettent en lumière les dangers des services publics commercialisés, notamment la perte de la propriété et du contrôle collectifs. À Edmonton, le SCFP 30 représente tant EPCOR que les travailleurs municipaux d’Edmonton. La section locale s’oppose à ce que le conseil municipal confie à EPCOR le contrôle et la propriété des services d’égouts et de drainage.

Pour le SCFP 30, si l’actif de 11 milliards de dollars est remis entre les mains d’EPCOR, les électeurs perdront tout contrôle sur l’actif de la ville.

« Les services d’égouts et de drainage représentent plus de la moitié de l’actif de la ville, selon Alex Grimaldi, président du SCFP 30. Il serait insensé de confier cet actif à un conseil d’administration d’EPCOR, qui n’a aucun compte à rendre aux électeurs. »

Visitez www.cupe.bc.ca et www.cupealberta.ab.ca pour en savoir plus (en anglais seulement).