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Le conseil municipal de la ville d’Edmonton songe à confier le contrôle des services des égouts et du drainage, qui représentent la moitié de l’actif de la ville, à EPCOR, une société de services appartenant à 100 pour cent à la ville. Pour les travailleurs municipaux, membres de la section locale 30 du SCFP, cette mesure réduira l’autorité de la ville et son obligation de rendre compte sur ce service vital. Les travailleurs d’EPCOR sont aussi membres de la section locale 30 du SCFP.

La rapidité d’action de la section locale 30 a déstabilisé la ville. Alex Grimaldi, président de la section locale, soutient qu’EPCOR a clairement senti les effets de la lettre que la section locale 30 a envoyée à tous ses membres pour critiquer la décision. La ville a répondu point par point à l’analyse du SCFP. Une importante rencontre, d’abord prévue pour l’été, a été reportée à l’automne.

Le « modèle alternatif de service » proposé pour les services d’égout et de drainage de la ville est tiré d’un rapport de la multinationale de conseillers PriceWaterhouseCoopers. PWC recommande le transfert du contrôle et de la propriété des 5000 km de canalisation d’égout de la ville à EPCOR. Pour sa part, la section locale 30 soutient que le transfert de l’actif de 11 milliards de dollars à EPCOR fera perdre aux électeurs tout contrôle sur l’actif de la ville.

« Les services d’égout et de drainage représentent plus de la moitié de l’actif de la ville, précise M. Grimaldi. Les remettre au conseil d’administration d’EPCOR, qui n’a aucun compte à rendre aux électeurs, est
insensé. »

Alex Grimaldi prétend qu’un transfert d’actif aussi important ne devrait pas se faire sans un vaste débat public. Il y a neuf ans, les membres du SCFP et d’autres résidents d’Edmonton avaient lutté pour empêcher la vente d’EPCOR. Bien qu’ils aient réussi à éviter la privatisation, la consolidation des services d’eau au sein de la société de services pourrait raviver l’intérêt pour la privatisation.

EPCOR cherche activement des occasions « d’étendre » sa présence en Colombie-Britannique, ce qui met en lumière l’un des principaux problèmes de la privatisation de services publics. Un représentant d’EPCOR a pris la parole dernièrement à une conférence pro-PPP en Colombie-Britannique. Il a dit qu’EPCOR était toujours à la recherche de contrats de gestion et d’exploitation pour les systèmes d’eau des collectivités, ce qui fait craindre une perte de contrôle local et de reddition de comptes.